© Pierre de Vallombreuse
Centre du Patrimoine Arménien 14, rue Louis Gallet 26000 Valence France
Pierre de Vallombreuse sillonne le monde à la rencontre des peuples autochtones et nous emmène sur les pas de cinq d’entre eux, auprès desquels il a vécu, entre Groenland, Tanzanie, Inde, Asie du sud‐est et Bolivie.
Badjao, Inuit, Rabari, Aymara ou encore Hadzabe, sont dépositaires de savoirs et de pratiques spécifiques et entretennent une relation intime et fragile avec leur environnement. Tout en poésie et en sensibilité, les photographies de Pierre de Vallombreuse montrent comment ce lien étroit est affecté par l’intrusion du monde contemporain. Elles témoignent du combat que mènent ces peuples pour défendre leur identité et leurs traditions, à travers des portraits de tous les jours, des paysages habités et des villages en mutation, entre adaptabilité et vulnérabilité.
L’exposition invite à découvrir cette diversité de cultures à travers le quotidien et les modes de vie de ces hommes et de ces femmes, qu’ils soient chasseurs‐cueilleurs, gardiens de l’Arctique, gitans de la mer, peuples de la transhumance ou des savanes. Elle participe ainsi à nourrir la réflexion sur le « vivre ensemble » et la pensée humaniste face au progrès.
En savoir plus :
Sont présentées : 56 photographies de Pierre de Vallombreuse et cinq cartes réalisées par Philippe Rekacewicz
Le projet Hommes racines a été produit par les Champs Libres de Rennes, associés depuis 2007 au projet, et la fondation Yves Rocher.
© Pierre de Vallombreuse
Le Projet Hommes Racines
Pierre de Vallombreuse Extraits de l’ouvrage Hommes racines
Aux origines du projet
Hommes racines est né à la faveur d’un long cheminement entrepris il y a maintenant sept ans. Je commençais alors un travail sur le Pays basque, avec lequel j’ai un lien très personnel. J’y suis né. Mon père y a longtemps vécu. Je voulais comprendre cette terre où je revenais une ou deux fois chaque année, jusqu’à l’âge de vingt ans. Une terre singulière dont l’identité, la culture et la langue se sont maintenues, même modifiées, envers et contre tout. Naître dans un endroit attaché à ce point à sa différence m’a sans doute sensibilisé aux problématiques de l’ethnicité à travers le monde. Comment une terre se forge‐t‐elle son identité ? Comment l’homme réagit‐il aux bouleversements et à l’évolution de son environnement ? C’est avec en tête ces interrogations, nourries par de passionnantes conversations avec Edgar Morin, que j’ai commencé ce travail sur les peuples racines.
La notion de racines
[Ces] peuples dépositaires de savoirs et de pratiques spécifiques, à l’histoire souvent méconnue, (...) sont confrontés à des situations difficiles au premier rang desquelles les désastres écologiques. C’est dans ce contexte que le projet aborde la notion de racines. En rencontrant des peuples solidement ancrés dans leur territoire et d’autres ayant été soumis à l’épreuve du déracinement, Hommes racines dessine les profondes mutations qui affectent notre modernité. Avec l’espoir de susciter une réflexion sur l’humanité durable dont le corollaire est la protection de la nature.
© Pierre de Vallombreuse
Une histoire des peuples qui s’écrit aujourd’hui...
Le monde ne s’est jamais départi d’une certaine violence, violence économique, culturelle, militaire, climatique, et l’homme, pour ne pas disparaître, doit savoir s’adapter mais parfois aussi entrer en résistance. C’est un moment de l’histoire contemporaine des peuples autochtones qu’évoquent ici ces photographies, avec ses échecs, ses souffrances, avec également ses espoirs (...). La magie et les rêves, les médecine man, les rituels, les gestes ancestraux participent au chant du monde et veillent à sa diversité.
Photos et vignette © Pierre de Vallombreuse