© Pierre Maité
L'association arc'image organise la onzième édition du Festival photographique biennal de Saint-Benoît (Vienne) du 11 au 13 octobre 2013, avec pour thème « Paysage, source d'émotions ». Un parcours photographique à travers des centaines d’œuvres et de multiples animations.
Le festival accueille les invités suivants : Jean-Christophe Béchet, Hervé Sentucq, Pascal Ducept, Nikosono et Pierre Mairé.
Les dix festivals précédents ont connu un succès croissant (5000 visiteurs) et 2013, marquera les 20 ans d’un festival qui s’installe dans le paysage photographique national comme en témoigne le soutien de la presse spécialisée et des médias.
© Jean-Christophe Béchet
Le festival, son originalité
Tous les grands photographes qui se sont succédés à Saint- Benoît, ont été unanimes pour louer la qualité et l'originalité du festival d'arc'image dont le but est de rassembler dans un même espace-temps, les multiples facettes de la photographie et surtout de favoriser de vrais échanges entre les photographes professionnels invités et le public.
Professionnels
Des photographes de renom sont présents sur le festival avec une exposition de leurs œuvres et se rendent disponibles pour le dialogue avec le public.
Amateurs
Un Grand Prix d’Auteur permet aux amateurs et professionnels de présenter une série photographique, jugée par les photographes invités. Les lauréats voient leurs œuvres valorisées lors d’expositions organisées dans la région pendant les deux années inter-festival.
Un tremplin pour un(e) jeune auteur, réservé aux moins de 25 ans est doté de prix offerts par les partenaires du festival. Le coup de coeur du public. Les photo-clubs régionaux sont invités à exposer sur le thème du festival.
Animations et sensibilisation
- Participation à l'exposition des écoles de Saint-Benoît, avec le concours des enseignants, sur le thème du festival.
- Découverte du laboratoire noir et blanc proposée par "Les Photons", club photo de Saint-Benoît.
- Atelier de traitement de l’image numérique conduit par le club informatique de Saint-Benoît.
- Table ronde - débat avec les photographes invités.
- Forum avec le public autour des œuvres exposées.
- Espace édition offrant au public un panorama très complet des productions liées à la photographie, avec dédicaces par les auteurs présents.
© Hervé Sentucq
Les photographes invités
Hervé Sentucq - Panoramas
La maîtrise de la vision panoramique permet de capter l’essence des paysages, les restituant d’une manière étourdissante et les révélant sous un jour nouveau. La démarche est contemplative accompagnée de silence, de solitude et de lenteur. C'est ainsi que l'on parvient à exprimer l’âme des lieux magiques. Sans cesse sous nos yeux, sources d’émotions et de ressourcement, ils représentent une géographie d’espoir. Hervé Sentucq est un "guide" qui vous convie dans l'intimité des paysages, avec un éclairage poétique.
Jean-Christophe Béchet - Discontinué…
« A l’automne 2006, j’ai vu apparaître sur les boites bleues des Polaroid 665 une étiquette jaune. En cinq langues, elle annonçait la mort prochaine de ce film. Dans l’industrie, on ne dit jamais qu’un produit est arrêté, on dit qu’il est "discontinué". Un aveugle est un non-voyant, un sourd est un malentendant, un film photo qui meurt est un produit "discontinué". En anglais: "Product being discontinued". En allemand "Das produkt wir eingestellt" . En espagnol "producto està suspendido", en italien "prodotto fuori produzione". N’étant pas d’une nature mélancolique, je ne me suis pas laissé emporter par une nostalgie passéiste. Au fur et à mesure que je finissais mes derniers Pola 665, ma tristesse s’évaporait. Et c’est un voyage de deux ans, au cœur de la "discontinuité", que je vous propose ici de partager. Sans nostalgie, ni mélancolie (ou alors si peu…). »
Minéral (Altitude)
« Je ne suis pas un alpiniste, juste un marcheur. Après avoir beaucoup photographiés les grandes villes, dont Tokyo, bien sûr, j’ai repris les chemins de pierre qui s’éloignent des terres où vivent les hommes.
J’ai voulu aller là où il n’y a plus d’arbres, de végétation, de fleurs, là où il ne reste que des pierres, de l’eau, de la neige et du vent. Dans cet univers rude et monocolore, j’ai trouvé un sentiment rare de liberté.
Ce chaos minéral, cette vision brute de la terre, m’a fasciné. A une certaine altitude, l’homme ne peut plus rien domestiquer, la nature est impossible à soumettre.
Alors cette série s’est imposée, en vertical et en noir & blanc. Les photos sont prises dans les Alpes, entre la France et l’Italie, au Népal, sur la route de l’Everest, et au cœur de l’Islande. »
Nikosono - Australian Biotope 24
Pendant cinq ans, les photographies aériennes de Nikosono ont capturé l’évolution du paysage de l’Australie Occidentale et du Territoire du Nord australien. Il est fasciné par la relation complexe entre ses environnements désertiques et l’exploitation grandissante de ses ressources naturelles. “Australian Biotope 24” est une collection d’images à couper le souffle. On y découvre des motifs surprenants, mais aussi les conséquences des processus naturels et de l’intervention humaine. Ses photographies donnent une vision différente de ces territoires encore récemment vierges. De la parfaite symétrie des routes et des voies ferrées en zone urbanisée aux formes abstraites des déserts et zones côtières de la Terra Australis, l’œil de Nikosono associe construction graphique et beauté du paysage. Par leurs motifs et couleurs, ses images nous hypnotisent. Sont-ce les couleurs des différents sols de l’out back ou l’apparition intrusive d’un “road train” qui attirent notre œil de spectateur ? L’hélicoptère permet des angles de prises de vues inhabituelles et souvent étonnantes. Les déserts rougeoyants du Nord ainsi que les eaux turquoise de la côte australienne ajoutent leurs couleurs fantastiques au paysage grandiose de cette île-continent. Nikosono, par son cadrage, souligne ces lumières si particulières. Est-ce toujours de la photographie aérienne ou de la peinture vue de haut ? Ces couleurs saturées, ces formes inédites sont-elles réelles ?
Pierre Mairé - Emotions aériennes
Alors que le vol en parapente, soumis aux ascendances d’air chaud, est optimal à la mi-journée, la motorisation permet de rester en vol quand le soleil est bas sur l’horizon, avec les meilleures lumières : les vols ne sont donc effectués que le matin ou le soir, car les lumières sont trop “dures” en milieu de journée.
Pascal Ducept
Durant ses années aux Etats-Unis, il a parcourus plusieurs milliers de kilomètres à chasser les plus belles lumières et à explorer les plus beaux sites des grands espaces de l’Ouest, des icônes incontournables aux sites naturels spectaculaires en dehors des sentiers battus. Ses voyages sont à l’origine de sa passion pour la photographie. Depuis son retour en France, il se consacre pleinement à la photographie et plus particulièrement à la prise de vues de Paris et de l’ouest américain où il retourne chaque année pour explorer de nouveaux spots. Son but est toujours de transmettre une part de la beauté du monde et surtout de partager sa vision de la photographie.
© Pascal Ducept