Né en 1972, à Poitiers en France, Nikosono est un photographe et infographiste autodidacte. Il fonde avec Josette Plault le Festival Photographique de Saint-Benoît en 1993. À l’âge de 10 ans, il commence le piano mais semble plus intéressé par le Polaroid qui traine dans les placards. Ses parents décident de lui offrir son premier appareil photo. En 1986, il développe ses propres clichés en labo photo: le noir et blanc le fascine. Il rejoint le club photo de Saint-Benoît pour donner libre court à sa passion. Lors d’une visite aux Rencontres Internationales d’Arles, il est subjugué par la photographie humaniste.
En 1992, une mission humanitaire l’emmène en Roumanie. Les gens de la région moldave seront les sujets de ses images. Un an après, partager sa passion et faire rencontrer ces photographes sources d’inspiration pour lui, tels que Doisneau, Boubat, Ronis, devient un objectif. Avec Josette Plault, une membre active du Club Photo de la commune, il fonde le Festival Photographique de Saint-Benoît. Willy Ronis et Jean-Louis Courtinat décide de suivre l’aventure. La biennale est lancée ! Sabine Azema, une des muses de Doisneau, et invitée pour participer au Festival, recontacte Nikosono et lui conseille de pousser les portes de l’agence Rapho pour un stage qu’il décroche en 1994. De 1996 à 2002, il travaille comme web designer. Il expérimente la photographie numérique avec un rudimentaire Mavica. Mais son Nikon FA n’est jamais très loin. Il produit des portraits d’anonymes sombres ou joyeux, des natures mortes floues aux pixels distordus.
2005, il vit maintenant en Australie et photographie ce nouvel environnement à partir d’un téléphone portable. Les couleurs de ce pays excitent l’œil du photographe. Il fait ses premières photographies aériennes pour des clients institutionnels. C’est à bord d’un hélicoptère, qu’il découvre l’immensité du paysage. En 2008, lors des ces escapades aériennes, il prend conscience que cette terre rouge est soumise à une exploitation grandissante de ses ressources naturelles. En 2012, il commence à rassembler ses travaux - empreints d’une esthétique volontairement abstraite - sous le nom de “Australian biotope 24”.