© Pascal Valu
Galerie Loïc Vallée 12 rue Jean Jaures 44000 Nantes France
Saut dans le futur ou retour vers le passé ?
Image incontournable de la vie citadine, le visage absorbé penché au dessus de l'écran lumineux du Smartphone est devenu une sorte de gimmick pour quiconque cherche à justifier de sa place chèrement acquise dans nos fourmilières urbaines.
Comment ne pas faire le rapprochement avec ces beaux visages aux traits si délicatement mis en valeur par la chaude lueur d'une chandelle par les maîtres Hollandais et Italiens ? Bien sûr, la délicieuse sensation de calme et d'intimité a cédé la place à une concentration affairée : signe des temps ou hasardeuse interprétation ?
Son intention est de faire de cette série de portraits un cross over entre 2 époques, 2 arts dont le dénominateur commun est l'Homme, propre témoin de son temps et de ses semblables à travers ces jeux de miroir qui sont autant de traces ; celles que tout un chacun est tenté de vouloir laisser de son passage sur Terre et désireux de pouvoir les emmener à sa suite.
Les photos sont organisées et disposées selon 2 critères :
-Les émotions : le bonheur, la tristesse, la colère, la peur et la honte.
-L’ambiance colorée : des tons froids aux tons chauds.
© Pascal Valu
Pascal Valu, né en 1965 à Paris, étudie l´art dramatique à l'Université de Paris VIII puis, en 1985, poursuit sa formation à la Brighton Polytechnic School of Art and Design. Il y suit un cours d'arts plastiques qui l'amène à découvrir la photographie. Celle-ci, d'abord utilisée comme support devient très vite l’objet même de son expression artistique. Comme en témoignent ses photographies d´Europe Centrale (Berlin, Léningrad/Saint-Pétersbourg, Prague, Budapest...). Son travail sur les paysages urbains est d’ailleurs récompensé en 1989 par le Prix Ilford Noir et Blanc, pour son cliché montrant l'intérieur déserté de l´ancienne ambassade de Grèce à Berlin.
Après l´obtention de son Bachelor of Arts Upper Second Class Honours Degree in Expressive Arts, il aborde la statuaire et le nu masculin, auxquels son goût et sa maîtrise de l´éclairage et de la mise en espace donnent une dimension singulière.
En 2001, son travail change radicalement d’orientation. Il utilise la couleur, la chambre 4x5 inches et fait des tirages grand format (80 x 100 cm). Ces photographies, retravaillées sur ordinateur, se veulent décalées avec une mise en scène volontairement explicite.
En 2010, il décide de prendre encore un nouveau tournant. C’est là que nait l’idée d’un corpus photographique autour de l’objet le plus emblématique de notre époque : le téléphone portable.
© Pascal Valu
Vernissage le jeudi 5 septembre.
Photographies et vignette © Pascal Valu