© Arthur Tress
C’est le premier livre publié en France de l’un des plus grands photographes américains de la trempe de Diane Arbus, Duane Michals ou de Lee Friedlander qui regroupe une sélection de ses meilleures images depuis ses débuts dans les années soixante dans les rues de Brooklyn jusqu’à celles, oniriques et fantasmées qui le rendirent célèbre dans le monde entier.
Depuis 1974 et la présentation remarquée de sa série «Le collectionneur de rêves» aux Rencontres d’Arles par Alain Tournier, l’oeuvre d’Arthur Tress s’est imposée dans le monde entier à travers de nombreux livres et expositions.
Avec Diane Arbus, Lee Fredlander, Duane Michals, Leslie Krims et Ralph Gibson, il fit partie de la génération de ces photographes américains qui dans les années 70 balayèrent les stéréotypes. Ils mirent leur talent au service d’une esthétique inventive et subversive dont on peut encore aujourd’hui mesurer l’emprise sur la conception post-moderne de la photographie.
© Arthur Tress. San Francisco, 1964
Né à Brooklyn en 1940, Arthur Tress a grandi à New York. Enfant de parents divorcés, il passe beaucoup de temps dans la rue et fait ses premières photos à l’âge de dix ans dans Coney Island. Cette première expérience cerne des thèmes qui seront chers à Arthur Tress tout au long de son œuvre,l’enfance, la photographie de rue, avec toujours une curieuse juxtaposition de mélancolie, d’humour et un ton décalé. Arthur Tress étudie au lycée Abraham Lincoln, réputé pour sa formation artistique, et plus tard à Bard College, où il étudie l’art et l’histoire de l’art, la culture mondiale et la philosophie sous la férule d’ Heinrich Bluecher. Pendant ses études, il a continué à photographier et a commencé à faire des courts métrages. Après avoir obtenu son diplôme de Bard, Tress s’installe à Paris où il entame des études de cinéma. Influencé par Henri Cartier-Bresson, il s’intéresse à la sociologie et l’ethnographie comme à la photographie, un intérêt qui se manifestera plus tard dans ses œuvres après ses voyages au Mexique, en Afrique et en Asie.
Après son séjour à Paris, il retourne à San Francisco au moment où la ville accueille à la fois la 28ème convention républicaine et la première tournée Américaine des Beatles. Dans cette ville que Tress nomme « dissonante » il a capturé sa première grande série de photographies préservant en même temps la tension politique et culturelle et sa propre touche surréaliste. Ensuite, il réalise "Theater of the Mind", où il donne forme aux rêves et cauchemars, surtout ceux des enfants ; la série très allégorique "Dream Collector" est fortement influencée par les théories du psychiatre Carl Jung ; puis dans "Tress Facing Up", il met en scène ses fantasmes homosexuels. A partir de 1980, il fait une une incursion dans la couleur avec la série sur un hôpital abandonné à New York. Il revient ensuite au noir et blanc pour photographier les skate-parks de Californie.
Transréalités d'ARTHUR TRESS
Edition : Contrejour
Prix : 28 euros
Édition bilingue français/anglais
Format : 24 x 32 cm 112 pages, relie