© Arthur Tress. San Francisco, 1964
Le Château d’Eau à Toulouse rend un hommage à Arthur Tress à travers "TRANSRÉALITES". De ses images documentaires de jeunesse dont la plupart n’ont jamais été exposées, aux compositions étranges et surréalistes qui ont fait sa réputation, ce projet donne un éclairage singulier sur une oeuvre dont la richesse est étonnamment encore très peu connue en France.
Depuis 1974 et la présentation remarquée de sa série «Le collectionneur de rêves» aux Rencontres d’Arles par Alain Tournier, l’oeuvre d’Arthur Tress s’est imposée dans le monde entier à travers de nombreux livres et expositions.
Avec Diane Arbus, Lee Fredlander, Duane Michals, Leslie Krims et Ralph Gibson, il fit partie de la génération de ces photographes américains qui dans les années 70 balayèrent les stéréotypes. Ils mirent leur talent au service d’une esthétique inventive et subversive dont on peut encore aujourd’hui mesurer l’emprise sur la conception post-moderne de la photographie.
Le Château d’Eau à Toulouse et les éditions Contrejour ont décidé de rendre enfin un hommage à cet auteur subversif à travers "TRANSRÉALITES", un ouvrage et une exposition.
Contrairement aux autres photographes de sa génération qui renouvelèrent une seule approche de la photographie, Arthur Tress lui, a fait voler en éclats les genres classiques.
En introduisant une bonne part de fiction dans ce qui normalement ne devait être qu’un point de vue documentaire il a opéré une subversion dans le reportage.
© Arthur Tress. Le policier au tricycle, San Francisco, 1974
Cette exposition met en tension différents ensembles de cet auteur à l’énergie créatrice rare. Regroupant une sélection de ses meilleures photographies depuis celles qu’il prit dans les années cinquante dans les rues de New York et de Brooklyn jusqu’aux images oniriques et fantasmées qui le rendirent célèbre, ce projet met en lumière une œuvre à la richesse encore peu connue en Europe. L’exposition compte notamment quelques unes de ses images de reportage réalisées à San Francisco durant l’été 64, perles d’insolite et d’humour, qui n’ont jusqu’ici jamais été exposées. C’est dans les années soixante qu’ Arthur Tress s’engage petit à petit, se fait défenseur d’une certaine idée de l’Amérique où les particularismes ne doi- vent rien céder; il se fait aussi défenseur de la cause homosexuelle et des droits civiques.
Le choix des images insiste pour la première fois sur l’influence cinématographique et plus particulièrement néoréaliste des débuts de l’auteur ainsi que sur sa vision radicale rompant avec la « street photographie » conventionnelle de l’époque.
Du 28 juin au 8 septembre 2013.
Ouvert du mardi au dimanche de 13h00 à 19h00