© Ursula Kraft - PHPA 2013, Courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Depuis 2005, le label « Hôtels Paris Rive Gauche » a initié le projet artistique « Photo d’Hôtel, Photo d’Auteur » visant à soutenir la photographie contemporaine.
Le concept du projet est simple : proposer chaque mois à un jeune photographe de passer une nuit dans un des Hôtels Paris Rive Gauche pour réaliser une photographie unique et un texte inspirés par ce séjour. La photographie sélectionnée, le texte et une présentation de l’artiste sont ensuite exposés sur la galerie en ligne des Hôtels Paris Rive Gauche (www.phpa.fr).
Les artistes concourent pour un prix de 3000 € et pour le coup de cœur du personnel des hôtels, le prix Virginie Clément. Les 12 photographies de l’année sont également exposées dans un lieu prestigieux, depuis trois ans à la Galerie esther Woerdehoff. Le Prix PHPA et l’exposition ont été créés en 2007.
© Ursula Kraft - PHPA 2013, Courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Pour cette édition 2013, l’exposition se déroulera en deux temps. tout d’abord du 5 au 28 septembre à la galerie Esther Woerdehoff. L’exposition sera ensuite visible à l’Hôtel La Belle Juliette du 30 septembre au 4 novembre 2013.
« Notre collaboration avec la galerie d’Esther Woerdehoff se poursuit. Cette galerie de renom a un passé fabuleux puisqu’il s’agit des anciens ateliers où ont travaillé Camille Claudel et Constantin Brancusi. Le vernissage de l’exposition pHpa à la galerie est devenu un rendez vous photographique à ne pas manquer lors de chaque rentrée parisienne !
Il nous a paru logique de continuer l’exposition à la galerie Photographique de l’Hôtel La Belle Juliette, superbe lieu qui donne une grande visibilité à la photographie contemporaine, grâce à son nouvel espace d’exposition, qui raconte l’histoire d’une femme exceptionnelle, mécène des arts en son temps : madame Récamier ».
Alain Bisotti, directeur artistique phpA
© Ursula Kraft - PHPA 2013, Courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Carte Blanche 2013 : Ursula Kraft
Chaque année, alain Bisotti, directeur artistique de l’événement, confie à un artiste une carte Blanche inédite et hors concours dévoilée le soir du vernissage. cette année alain Bisotti a choisi le travail onirique de la photographe allemande ursula Kraft.
Ursula Kratf va rendre un double hommage à l’univers de Lewis Carroll et de Wim Wenders en nous présentant :
« Alice dans les hôtels »
«... Quand Alain Bisotti m’a invitée à réaliser la Carte Blanche PHPA 2013, peut être pensait-il, en connaissant mon travail, que j’allais amener le spectateur dans un univers habité par des fictions fabuleuses... Quand j’ai visité les hôtels, j’ai noté que les surréalistes avaient séjourné dans un de ces hôtels et que d’étranges créatures apparaissaient dans les tapisseries murales... ... Quand j’ai appris que l’hôtel du Panthéon allait fermer pour travaux, Alain Bisotti et moi étions d’accord, que cette période de transformation permettrait une réelle mise en scène. Alice qui allait voyager dans les hôtels, pourrait vraiment prendre possession du lieu... De fait, j’ai imaginé que... Alice y griffe sa signature et y installe son nid. Elle passe de l’autre côté du miroir et pénètre dans un monde chimérique. Les étranges créatures, la fille avec des ailes, la nymphe-papillon, et les autres êtres fabuleux, se réveillent la nuit et l’amènent dans des mondes oniriques entre le clair et l’obscur. Alice se transgresse elle-même entre l’homme et l’animal, entre sa grande et petite taille, entre la mystérieuse Noire et l’innocente Blanche. Elle rencontre les oiseaux d’Hitchcock et fait rêver la tasse de Meret Oppenheim. Au lieu de suivre l’histoire, et de jouer au croquet avec un flamant rose, elle va se coucher avec un cygne blanc, gracieuse comme La Belle Juliette. Black swan – white swan– twins. Comme dans les contes... les sœurs opposées... et quand l’une secoue les coussins, comme dans Dame Hiver, il neige sur la terre. L’autre devient noire comme de la poix, les plumes noires lui collent à la peau, comme un corbeau. Pour fuir ce cauchemar, elle porte, à l’instar de Peau d’âne, une cape en plumes blanches. Elle s’élance dans l’escalier, laissant des plumes dans son sillage, quitte l’hôtel, et se retrouve - dans la réalité. »
© Ursula Kraft - PHPA 2013, Courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Photographies et vignette © Ursula Kraft - PHPA 2013, Courtesy Galerie Esther Woerdehoff