Le Faucon © Catherine Pachowski
Château de La Roche-Guyon 1 rue de l’Audience 95780 La Roche-Guyon France
Du 6 avril au 24 novembre 2013, dans les communs du château, l’exposition Ici sont passés... présente leurs photographies et installations qui résultent d’une observation, d’une constatation, d’un repérage très précis, d’une longue marche, d’un échange, d’une attente, d’une errance au coeur de ce parc empreint d’un imaginaire foisonnant s’appuyant sur des formes paysagères passées : sentier tortueux creusé à flanc de falaise, chambres de verdures ornées de bancs de pierre, grotte décorée de coquillages, bassin d’eau et de rocaille, porte néoclassique, terrasse formant belvédère sur la Seine. Ici sont passés... est un inventaire photographique décalé et étonnant sur l’histoire et l’évolution de ce jardin, aménagé dans la seconde moitié du XVIII siècle et, de puis plusieurs décennies, assoupi et refermé sur lui-même.
"Miroir Noir", un point de vue de Pauline Fouché
Dans sa conception, le Jardin anglais était une « machine à voir ». Le regard du promeneur était alors subtilement orienté vers un détail du paysage. Aujourd’hui, Pauline Fouché propose sa vision du Jardin anglais avec la complicité d’un modèle tenant un miroir noir. Ce petit objet imaginé au siècle des Lumières permet à celui qui l’utilise de regarder le paysage avec une certaine distance et créer ainsi une image éphémère. Pauline Fouché présente des séries et installations photographiques qui offrent chacune un nouveau point de vue du jardin né ainsi d’une rencontre triple : la personnalité photographiée, le miroir noir et le Jardin anglais. Cette installation mêle photographies et enregistrement sonore.
© Pauline Fouché
"Une journée dans le parc", photographies par Olivier Lapert
Dans le troisième virage du chemin creusé dans la falaise de craie, Olivier Lapert a inventé une bibliothèque sur laquelle il a déposé des silex glanés dans le Jardin anglais. Dans les hauteurs du jardin il a découvert dans une grotte, deux siècles d’inscriptions sauvages. A proximité, l’artiste a installé un piège photographique pour capturer l’image de certaines espèces animales du jardin. Enfin, près de la porte néo-classique qu’il a « restaurée » à l’aide de la photographie, Olivier a observé, photographié et filmé la chute de la dernière feuille du parc anglais.
© Olivier Lapert
"Les Promenades de la Montagne" par Catherine Pachowski
Catherine Pachowski fait passer la lumière du soleil pour artificielle, une absence pour une présence, une apparition fugitive pour éternelle. Elle fait sortir les animaux des cabinets de curiosités et donne à la matière inanimée un souffle, comme si tout avait toujours été ainsi. En figeant le vivant, elle le rend intemporel, et en animant l’inerte, elle conjure le passage du temps. Dans Les Promenades de la Montagne, une cascade asséchée presque vive, un animal en pleine course, des habitants du village, des personnes du château, des visites éternelles dans un jardin fermé sur une falaise poreuse.
Cascade © Catherine Pachowski