The tree © Mireille Loup
Museu da imagem Campo das Hortas 35-37 4700-421 Braga Portugal
Une proposition de l'Agence Dear Sir à montrer les histoires photographiques des dix photographes qu'elle représente. Avec Alexandre Almeida, Ângela Berlinde, Inês D'Orey, Luísa Ferreira, Paulo Catrica, Valter Vinagre, José Bacelar Tito Mouraz, Monika Merva, Mireille Loup.
A cette occasion, Mireille Loup montrera des œuvres de son tout nouveau travail , Prophecies (Série de 25 photographies argentiques noir et blanc, H 100 X L 100 cm).
Run away © Mireille Loup
Mireille Loup évolue depuis une dizaine d’années dans des créations photographiques qu’on pourrait appeler « fictions fantomatiques ».
Elle assemble, dispose, recompose pour organiser en une image un récit de l’irréel.
Sa dernière série Prophecies nous plonge cette fois dans un univers fantastique réalisé en Chine, à Shanghai et à Xian Cheng (près de Suzhou).
Prophecies nous parle de la présence errante des ancêtres, de l’invisibilité des choses, du « discours de la tortue » empruntée à la tradition taoïste de la pensée chinoise, entre temples, décors d’eau et personnages désincarnés.
Elle soulève la question du ressenti, elle développe des hypothèses sur ces éclairs fugitifs qu’on perçoit parfois et qui nous trouble un instant, elle rend visible à notre œil une possible fenêtre ouverte sur un autre monde.
Pour nous inviter dans ces voyages intérieurs, Mireille Loup s’inspire du cinéma oriental qui traite de l’anticipation et du paranormal, où les morts sont présentés dans des esthétiques différentes, parfois dans un style curieusement caucasien, ainsi que du cinéma fantastique américain des années 50.
Poetry © Mireille Loup
Partie en résidence d’artiste en Chine en 2010, la majeure partie de ses pellicules argentiques 6X6 cm sont voilées lorsqu’elle les fait développer à son retour en Europe. Un spectre blanc et rouge recouvre presque chaque photographie, mais pas toutes. Trois ans plus tard, Mireille Loup prend partie de faire acte de ce hasard « signifiant ». Elle déterre les négatifs, les dépoussière, et fait interagir ses propres fantômes en exhumant les différents personnages qu’elle a photographié au cours des dix dernières années, dont elle-même, qu’elle imagine en noyée.
Un clin d’œil, comme elle en fait souvent, au premier autoportrait de l’histoire de la photographie réalisé par Hyppolite Bayard. Là encore, Mireille Loup rend hommage aux ancêtres.