Ce livre n'est pas un reportage mais un poème en images dont le thème est l'homme dans la nature. Le désir de s'embellir, de changer la réalité en un jeu de séduction est au coeur de ces photographies. Ici un visage blanchi ou un sein parsemé d'étoiles, là un torse peint ou une tête coiffée d'herbe. Au foisonnement des couleurs, à la diversité des motifs, répond l'abondance de la nature : branchages, écorces, fruits, fleurs ou graines, tout est matière à habiller, à décorer et à magnifier les corps. Très loin de notre monde moderne, dans les pays des Mursi et des Surma en Ethiopie, les parures, saisies dans toute leur fraîcheur et leur originalité par le talent d'Hans Silvester, sont un élément important de la vie.
Né en 1938 en Allemagne, Hans Silvester fait ses premières photos à l'âge de douze ans. Défenseur inconditionnel de la nature, il publie en 1960 un livre remarqué sur la Camargue avec un texte de Jean Giono. Les derniers reportages de ce grand voyageur l'ont mené en Ethiopie, dans la vallée de l'Omo où il a photographié les peintures éphémères corporelles et les parures végétales des Mursi et des Surma. Ce travail a donné lieu à plusieurs publications dont Les Peuples de l'Omo et Fenêtre sur l'Afrique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages aux Editions de La Martinière parmi lesquels Au gré du vent, C'était hier ou encore Les Chevaux de Camargue.