© Sabine Weiss
Mediatheque de Martigny 15 Avenue de la gare Martigny France
Depuis plus de cinquante ans, les photographies de Sabine Weiss parcourent le monde. Publiées dans des magazines aussi réputés que Time, Life ou encore Paris-Match, elles sont également entrées dans les plus prestigieuses collections d’art, au Museum of Modern Art de New York et au centre Pompidou de Paris notamment. Dès le 15 février, la Médiathèque Valais- Martigny met cette Valaisanne de Paris à l’honneur.
La Médiathèque Valais- Martigny rend hommage à une Valaisanne de Paris
© Sabine Weiss
Née à Saint Gingolph en 1924, Sabine Weiss se forme d’abord à Genève, avant de s’installer à Paris en 1946. Proche des milieux artistiques, elle collabore avec plusieurs revues et journaux, sillonne le monde en tant que photojournaliste et travaille pour de nombreuses agences de publicité, en Europe et aux Etats-Unis. Malgré de nombreuses expositions personnelles ou collectives et la publication d’une quinzaine d’ouvrages, Sabine Weiss reste une personnalité discrète et peu connue du grand public. Pour y remédier, et en guise d’hommage, l’exposition de la Médiathèque Valais –Martigny présente une centaine de photographies en noir et blanc, prises entre 1946 et 2009, aux quatre coins du monde: portraits, scènes de la vie quotidienne, ambiances...
Sabine Weiss et la« photographie humaniste »
Comme le souligne Anne Michellod, responsable de l’exposition et de la médiation culturelle de la MV-Martigny : «Chez Sabine Weiss, la photographie est surtout «un mouvement vers l’autre». A côté de leurs qualités artistiques, ses photos sont marquées d’une profonde empathie. Elles appartiennent sans conteste au courant de la photographie humaniste, qui se développe en France dans les années 1940- 1970, entre la fin de la deuxième guerre mondiale et les événements de mai 68. Sans être à proprement parler une école, la photographie humaniste regroupe des photographes privilégiant la personne humaine et sa relation avec son milieu. Outre Sabine Weiss, les représentants les plus emblématiques de ce mouvement, et les plus connus du grand public, sont Robert Doisneau, Willy Ronis ou Henri Cartier-Bresson.»
© Sabine Weiss
Témoin plutôt qu’artiste
Plutôt qu’artiste, Sabine Weiss se perçoit davantage comme un témoin. «Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent ». L’exposition de la Médiathèque Valais-Martigny, qui met l’accent sur quelques-uns des thèmes privilégiés de la photographe (les rues de Paris, les petites gens, les amoureux, mais aussi des enfants qui jouent, des visages rencontrés lors de ses voyages) en témoigne aussi.
Photos et vignette © Sabine Weiss