© Bertrand Gaudillere
Une jeune agence pour une jeune photographe. Nombreuses sont les institutions qui légitimisent les photoreportages de Bénédicte Kurzen sur la scène internationale. Récompensée en 2009 par National Press Photographers Association (NPPA), subventionnée par le Pulitzer Center, nominée pour le Visa d'Or au festival Visa Pour l'Image, elle sera exposée au War Correspondant Festival à Bayeux. Annoncée par ses travaux sur le Nigeria, « A Nation Lost to Gods », et la place Tahrir, sa renommée n'a pas échappé à la petite agence de photographie Noor crée en 2007. Petite, elle ne l'est que par le nombre de ses membres et sa jeunesse. Elle couvre un champ international, bien que restreint aux pays occidentaux, comme elle rassemble dix photographes de sept pays différents. Parmi ses fondateurs, un ponte du photojournalisme: Stanley Greene.
Si c'est « l'engagement indéfectible à la puissance fondamentale de la photographie à rendre témoignage de la lutte pour les droits humains et la justice sociale qui constituent les principes de Noor», l'agence sait s'entourer. Elle choisit notamment son élite selon la consécration médiatique des journalistes. Publiée par les plus gros titres de la presse- The New Yorker, Harpers, Time, The New York Times, Newsweek, Paris Match, Stern- Bénédicte Kurzen a gagné, le 1er février 2013, sa place à l'agence amsterdamoise. D'après Monsieur Greene « elle est vraiment talentueuse et représente l'avenir de Noor ».
Il est réconfortant de voir de jeunes visages promus par une agence attachée à la valeur du photojournalisme et qui privilégie la qualité à la quantité. Espérons que Noor ne se laissera pas tenter par l'expansionnisme. Espérons qu'elle continuera de laisser libre cours à la diversité des esthétiques et des points de vue de ses photographes.
Orianne Hidalgo
Pour en savoir plus sur Bénédicte Kurzen: http://noorimages.com/photographer/kurzen-2/