Préfacé par Claude Louis-Combet, cet ouvrage, entre livre et portfolio, est une monographie de la jeune photographe Natacha Nikouline. Une chorégraphie du désespoir empreinte de références à la peinture figurative du XXème siècle, Rustin en tête.
Il est plus facile de trouver aux images de Natacha Nikouline des correspondances en peinture, comme Bacon, Freud ou bien sûr Rustin, que dans le domaine de la photographie. Ses images entrainent le spectateur dans un champ qui lui est connu, celui du nu, mais lui font emprunter ce chemin à rebours : il n’est rien, dans ces compositions - des corps flasques, une mise en scène épurée et glacée - qui évoque le désir convenu, une quelconque facilité. La chair est triste, mais d’une présence incontestable, sans complaisance. Natacha Nikouline puise ses ressources au-delà de son sujet, au-delà de l’objet qu’elle photographie. Ce livre s’organise ainsi autour de citations de Messe des Morts de Stanislas Przybyszewski, dont il tire son titre, traduisant les liens forts que ce travail tisse également avec la littérature.
Selbstachtung : une nouvelle collection de livres-objets
Avec cette publication, les éditions Work is Progress inaugurent leur seconde collection, Selbstachtung, présentant au travers de livres-objets à tirage limité (le présent ouvrage a été tiré à 500 exemplaires) un focus sur le travail d’un artiste en particulier.
Les Auteurs :
Natacha Nikouline
Après de brillantes études de photographie à l’école des Gobelins, elle se décide à travailler au plus près des Natures Mortes et ouvre un studio de photographie culinaire en 2005. Depuis elle a illustré plus de 40 livres de cuisine pour diverses maisons d’édition (Hachette, Flammarion, etc.) ; en parallèle à ces occupations alimentaires, elle poursuit son exploration du Nu, un sujet qui ne la quitte jamais.
Tout a commencé pendant ses études artistiques, avant la photographie : après avoir suivi de nombreux cours de dessin de modèle vivant, elle devint elle-même modèle. Sa fascination pour les corps, la chair, leur pouvoir évocateur l’a amenée à se mettre en scène pour vivre ces instants que figent ses images.
Claude Louis-Combet
« L’écriture comme exercice et accomplissement de la vie intérieure », écrit Claude Louis-Combet. Son œuvre, empreinte de mysticité et de religiosité, semble être la parfaite illustration de cet aphorisme. Elle se développe selon deux axes : une réflexion sur l’écriture comme ‘‘Passion’’, au sens christique du mot, et une approche de la spiritualité à travers des thèmes traités de manière romanesque ; parmi eux, la maternité, la sainteté, le langage.
Né en 1932 à Lyon, Claude Louis-Combet fut professeur de philosophie puis directeur d’un centre de formation pédagogique. »
In Encyclopaedia Universalis