© Sophie Ristelhueber
Galerie Catherine Putman 40, rue Quincampoix 75004 Paris France
Depuis longtemps, Sophie Ristelhueber poursuit une réflexion sur le territoire et son histoire, au travers d’une approche singulière des ruines et des traces laissées par l’homme dans des lieux dévastés par la guerre ou par des bouleversements naturels. Avec les moyens de la photographie, de l’installation et de l’édition, elle s’attache à la mise à nu des faits et à l’empreinte de l’histoire, dans les corps et dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices, véritables mémoires des traumatismes.
Son travail a été exposé dans de grandes institutions, notamment au MoMA, New York (Fait, 1996), au Museum of Fine Arts de Boston (Details of the World, 2001), au Musée d’Art Moderne et Contemporain, Genève (WB, 2005), aux Rencontres Internationales de la Photographie, Arles (Eleven Blowups, 2006); et à la Tate Modern, Londres (Exposed: Voyeurism, Surveillance and the Camera, 2010). Elle a remporté le Deutsche Börse Photography Prize 2010 pour sa rétrospective au Jeu de Paume, Paris (2009).
Dans sa nouvelle série, intitulée « Track », l’artiste offre une approche inédite de son travail en détournant des photographies de paysages, en noir et blanc, prises en 1984 durant la Mission photographique de la Datar.
« Les nouvelles œuvres de Sophie Ristelhueber sont des photographies peintes, dont les manipulations diverses auxquelles elles sont soumises mettent en relief, tout en les confondant, la matière, la texture et le geste. (…) La ligne de chemin de fer, vue ici comme un passage entre divers espaces et perspectives, est la métaphore d’une réalité que nous voulons modeler et contrôler ». Extrait d’un texte inédit de Jacinto Lageira, décembre 2012
La série « Track » comporte quatre images de grand format (3 exemplaires), ainsi que deux nouvelles éditions de petit format (tirage à 19 exemplaires).
La galerie présentera également un ensemble d’images réalisées à partir d’un travail au point de croix. Un médium que Sophie Ristelhueber détourne, avec ironie, en brodant des mots ou des phrases avec lesquelles elle soulève des réalités complexes du monde contemporain.
Vignette © Sophie Ristelhueber