dans les souvenirs du jourdan © Jjacques
• Echoué(s), collectif de deux photographes, met en image les derniers moments du bric-à-brac de Jourdan et les débuts de celui de Riquet.
• Avant que le noir ne se fasse à Jourdan, Jaime Jacques dresse le portrait des âmes d’Emmaüs Défi. Sur la page blanche de Riquet, Barbara Portailler imprime les mains qui s’activent, les silhouettes qui s’agitent.
une démarche
• Echoué(s), invité par Barbara Portailler
• Nous avons tout de suite répondu favorablement à l’appel d’Emmaüs Défi.
• Un service, m’a demandé Romain [Gauthier], stagiaire en communication; la fin de Jourdan et le début de Riquet.
• La dernière vente au bric-à-brac de Jourdan. Il y aurait une fanfare , des animations, ce serait une fête. Les salariés sont très attachés à Jourdan, continue Romain, c’est ici que tout a commencé; à l’étage il y a la classe pour les salariés en insertion, quelques tables et chaises, une bibliothèque. La première vente à Riquet. Ce serait un rodage; la première fois que toutes les équipes d’Emmaüs Défi seraient réunies; les vêtements de La Chapelle, l’électroménager, les meubles, tout le Bric-à-Brac, dans un espace tenu à distance des tristes poussières par les couleurs et les soins des décorateurs Franck [Breuil] et Eve [Gasparin], la discrète élégante. Riquet est une ancienne halle commerçante. « Nous allons réinventer des espaces boutiques » m’explique Eve. «Ce n’est pas parce que les personnes qui vont les acheter [les objets d’occasion] ont en général très peu de moyens, qu’on ne peut pas leur offrir un bel espace de présentation ».
• Je ne pouvais malheureusement pas assister à la dernière vente à Jourdan. Nous serions donc deux photographes, pour témoigner d’un début et d’une fin. C’était naturellement une mission le collectif Echoué(s). Jaime n’a pas hésité. Jaime avait photographié des sans abris dans la rue. Echoué(s), dans la rue, dans la nuit avait justement été notre première collaboration en 2009.
• Une nouvelle page s’ouvrait à Emmaüs Défi, nous étions excités à l’idée d’y participer. Ne pas se contenter de donner un toit aux sans-abris me disait Charlie [Charles-Edouard Vincent]. Echoué(s), dans la vie, sur vos murs, employés surbookés et photographes, nous cheminons sur les tirets du « métro-boulot-dodo ». Il y a des alternatives, des compléments. Nous voulons regarder autrement. Nous étions ravis d’avoir à témoigner d’une telle initiative. Rendre hommage à ces hommes et femmes d’Emmaüs Défi, faire une exposition pour apporter la photographie non seulement aux salariés en insertion mais également aux clients d’Emmaüs Défi; ils se rassembleraient dans le jardin prévu par Eve et Franck et autour des photographies exposées, le temps d’une pause, loin de la caisse-enregistreuse, un bref ailleurs.
Echoués à EMMAUS, sur la-page blanche de Riquet © barbara-portailler
Echoués à EMMAUS, sur la-page blanche de Riquet © barbara-portailler
Vignette Echoués à EMMAUS,dans les souvenirs du jourdan © Jjacques
Photos Echoués à EMMAUS, sur la-page blanche de Riquet © barbara-portailler