© FrédérIque Gaumet
Galerie le Philosophe Association rue des Arts Galerie le philosophe Place de l'Europe 09130 Carla Bayle France
Exposition à la Galerie le Philosophe à Carla Bayle, de Frédérique Gaumet, "Empreintes silencieuses, série 2, Champs visuels" jusqu'au 25 novembre 2012.
Frédérique Gaumet est une artiste plasticienne, diplômée des beaux-arts et orientée vers l'installation vidéo et photographique. Sa démarche passe par une attitude contemplative qui donne la possibilité d'acquérir de nouveaux points de vue. Cette "attention flottante" est pour elle le préalable du processus créatif (P. van Andel et D. Bourcier, De la Sérendipité dans la science, la technique, l'art et le droit. Leçons de l'inattendu, L'ACT MEM, 2009). " Si le contresens peut être entendu comme la direction inverse à prendre, il est également possible de le considérer comme la manière d'aller là où l'on est pas attendu, et finalement accepter de ne pas savoir ce que l'on cherche. En assumant le contresens comme ouverture vers l'inespéré, la nouveauté et la surprise, on est susceptible de forger un chemin improbable dont la fraîcheur nous est garantie. On peut parler de sérendipité comme méthode de travail : en choisissant d'être attentif à ce que l'on ne cherche pas, on accueille le contresens comme arme créatrice. Cette démarche, proche de celle de l'anthropologue, consiste à chercher, comme le dit Edgar Morin "une méthode qui puisse articuler ce qui est séparé et relier ce qui est disjoint." (Edgar Morin, La méthode 1. La Nature de la Nature, Seuil, 1977). Alors, le paradoxe devient une porte d'entrée vers la complexité, les cercles vicieux se transforment en cercles vertueux."
© Frédérique Gaumet
En photographie, par exemple, les variations d'angles de vue peuvent être à la source d'illusions picturales ou sculpturales, en effaçant les repères et les limites entre intérieur et extérieur, entre contenus et contenants. Ces interstices sont comme des instants, happés dans une immobilité qui ne demande qu'à s'exprimer.
Ce passage entre le réel et l'imaginaire est la porte d'entrée vers un contresens en mouvement perpétuel. Musil nous dit que « maintenir sans arrêt éveillée la flamme d'une autre norme possible conduit à la poésie », ainsi l'art en tant que force de proposition métaphorique ne peut émerger qu'à partir du moment où l'on accepte de ne pas imposer sa propre subjectivité au monde.
Chaque oeuvre de son parcours est donc à considérer comme une expérience, une étape d'un cycle qui se déroule à l'infini.
© Frédérique Gaumet
Galerie du philosophe http://la-rue-des-arts.blogspot.fr/
Photos et vignettes © Frédérique Gaumet