Candidate au bac, cité scolaire jean-Jaurès, Montreuil, France, 2009 © Gilles Raynaldy.
Galerie Vincenz Sala 52, rue Notre-Dame de Nazareth 75003 Paris France
"Du 10 novembre au 8 décembre, le deux étages de la galerie Vincenz Sala (Paris/Berlin) accueillent une exposition de mes derniers travaux.
Gilles Raynaldy
Chambre d’une jeune femme, Rouen, France, 2009.
La photo, c'est d'abord du papier. Ce n'est surement pas la vérité 24 fois par seconde et encore moins la réalité. On le sait bien, l'instant arrêté dans la photo n'existe qu'en photo. Jamais cet instant n'avait été visible à quiconque. Et c'est en arrêtant violemment la réalité que la photographie arrive à l'image, l'image qui ne peut que prétendre vérité.
Gilles Raynaldy prend ses photos quand la réalité s'arrête et non pas pour arrêter la réalité. Moins étonnant pour ses natures mortes, ses photos d'architecture et d'intérieurs presque toujours sans âmes qui vivent mais pourtant bien vivantes. Mais aussi en face de ses portraits et peut être encore d'avantage on a cette impression d'être devant un présent qui va reprendre à tout instant. On voit bien la photo, le focus sur le visage et le reste dans un flou délicat. On voit ce tirage exquis en blanc et noir. Pas de prétention d'être autre chose qu'une photo bien travaillée. Et pourtant, une représentation qui résiste à la violence de l'image. Encore différemment pour ses photos d'ouvriers. C'est bien des corps en action sur leurs chantiers et à leurs rythmes mais comme suspendus dans un moment d'équilibre de la chorégraphie de leur métier. Des photos qui pourraient faire penser aux images d'August Sander seulement sans aucune utopie sociale.
Amaël, Italie, été 2011 © Gilles Raynaldy.
Photos et Vignette © Gilles Raynaldy.