© Kourtney Roy
Planches Contact de Deauville Boulevard de la mer Gratuit - Accès libre 14800 Deauville France
Depuis des mois, les photographes en commande pour la ville de Deauville et les étudiants participants au concours de la fondation Roederer bûchaient sur leurs sujets. La ville de Deauville était au centre de leurs travaux, et c'est avec passion et ardeur qu'ils ont rendu leurs images pour l'ouverture du festival qui avait lieu ce week-end.
Au programme samedi 27 octobre, l'ouverture du festival, dont le ton était donné par l'originalité de son vernissage. Un événement itinérant, qui emmenait un public ravi de la salle des fêtes où étaient exposés les étudiants, jusqu'au Point de vue, le lieu d'exposition féerique en bord de mer des photographes en commande, Simon Procter, Paolo Roversi, et Tania & Vincent, ainsi que la lauréate du concours de la Fondation Roederer de l'année dernière, Kate Fichard.
© Simon Procter
© Paolo Roversi
Entre les deux lieux d'expositions, le vernissage conduisait un public conquis malgré la pluie et le froid, découvrir les images de Filip Dujardin exposées dans la ville. Le photographe, qui a réinventé pour l'occasion l'architecture deauvillaise, montrait des photographies en très grand format étonnants, fabriquant une image nouvelle de Deauville. Kourtney Roy quant à elle, a revisité l'image de la femme deauvillaise des années 1970, grâce à ses autoportraits judicieusement agencés dans un petit jardin en plein centre ville.
Images de Kourtney Roy exposées à Deauville © Actuphoto
Filip Dujardin réinvente Deauville © Actuphoto
Le public était ravi, tant par l'agencement stratégique des clichés que par leur force créative. Le Point de vue était donc le point de chute de ce long cortège de curieux. Le lieu, rénové il y a peu, se prêtait parfaitement à l'occasion. Vue sur mer, grandes baies vitrées, les images étaient sublimées. Paolo Roversi exposait sa série « background » réalisée pour l'occasion. Des portraits de deauvillais revisités à la sauce Roversi qui laissent stupéfaits par leur beauté.
Exposition de Paolo Roversi au Point de Vue à Deauville © Actuphoto
Simon Procter, http://actuphoto.com/22153-entretien-avec-simon-procter-photographe-en-commande-du-festival-planche-s-contact-de-deauville.html">que, dévoilait ses images hippiques hautes en couleur et en format. Le couple de photographes Tania & Vincent en ont bluffé plus d'un avec leurs natures mortes revisitées, colorées, originales et expressives de Deauville. La visite se termine d'ailleurs par leurs clichés, savamment agencés en tête de rotonde de la pièce, joliment mis en scène et en lumière.
Exposition des clichés de Tania & Vincent au Point de vue à Deauville © Actuphoto
Une seule déception sera celle des clichés de Kate Fichard, la lauréate 2011 du concours étudiant de la Fondation Roederer, qui avait de ce fait l'opportunité d'exposer à nouveau cette année. Des images souvent dénuées d'une force d'expression que le public pourrait attendre de ce genre d'exposition. Dommage.
© Kate Fichard
Mais le temps passe, et tous attendent les délibérations du concours étudiant de la fondation Roederer. 18H, le maire de Deauville, Philippe Augier, brise le suspens et prend la parole. Après une présentation des évènements et du festival, il laisse la place à Alain Genestar, président du jury par procuration – Bettina Rheims étant malheureusement absente pour raisons de santé – afin qu'il annonce le nom du lauréat.
Et c'est Lore Stessel, étudiante à l'école normale supérieure de la photographie d'Arles qui remporte cette année le concours étudiant de la fondation Roederer.
Lore Stessel reçoit le Prix de la fondation Louis Roederer, édition 2012 © Actuphoto
C'est avec émotion que le jeune femme reçoit son prix, sous une nuée d'applaudissements. Son projet ? Le corps : « A Deauville, je me suis approprié les lieux physiquement. Le corps, tant animal qu'humain, prenant une place centrale dans mon travail. J'ai arrêté le flux de la réalité au moment même où elle se transforme en irréalité. Les photographies se métamorphosent. Elle se situent entre rêve et réel, lumière et ombre, mouvement et fixité.»
© Lore Stessel
© Lore Stessel
Le Festival Planche(s) contact s’achèvera le 2 décembre prochain, ce qui laisse le temps aux curieux, badauds, passionnés, ou professionnels, de découvrir ces images d'un travail de dur labeur, qui méritent qu'on les regarde de près.
Claire Mayer