© Miti Ruangkritya
Institut français du Cambodge 218 rue keo chea phnom penh Cambodge
LES EXPOSITIONS THÉMATIQUES
5 ans, 80 photographes ayant exposé à Photo Phnom Penh depuis 2008, ils présentent leurs nouveaux travaux à la grande galerie de l’Université Royale des Beaux-Arts. Une façon d’accompagner des artistes qui ont constitué la richesse d’une programmation faisant se rencontrer artistes asiatiques et européens, et de les suivre dans l’évolution de leur création. Une façon, également, d’embrasser le champ de la photographie contemporaine, dans ses tendances, dans ses diversités culturelles.
5 ans, 5 jeunes photographes des 5 pays du Mékong
@ Institut français
- Ka Xiong (Laos) : une approche poétique et plastique du monde des “esprits”
- Hoeng Keomakara (Cambodge) : le monde en vision panoramique, ou comment le quotidien est tout sauf banal.
- Maika Elan (Vietnam) : de la pure poésie, avec une approche ludique au Lomo et des couleurs magiques pour un univers totalement tendu entre réalité et fiction.
- Nge Lay (Myanmar) : une artiste radicale qui documente de rares moments d’un théâtre ambulant avec un sens aigu de la couleur et du drame, aussi bien qu’elle réinvente les astres et leur signification.
- Miti Ruangkritya (Thailande) : une vision plastique, magique, cinématographique des inondations de l’an passé à Bangkok. Tout le contraire de l’imagerie d’actualité que nous avons vu déferler sur les télévisions et une belle réflexion sur l’illusion des représentations.
Le grand invité : Georges Rousse.
A l’occasion des cinq ans, il occupe le grand mur de l’Ambassade de France, en plein centre ville, pour une forme de rétrospective de ses œuvres réalisées dans le monde entier : jeux d’espace, d’illusions visuelles, de couleurs qui redessinent le monde, d’affirmation du point de vue. Une réflexion jubilatoire sur notre façon de nous laisser piéger par l’image et par la perspective, et une proposition de relecture permanente de l’architecture, des lieux abandonnés ou en désuétude, auxquels il confère une nouvelle vie. A cette occasion, il revient à Phnom Penh pour réaliser spécialement une nouvelle image, « Phnom Penh 2012 ».
LES EXPOSITIONS EN PLEIN AIR
Trois expositions sur le quai Sisovath :
Isabel Muñoz expose pour la première fois dans son intégralité son travail avec le ballet royal du Cambodge, qu’elle fait dialoguer avec les figures de l’architecture et de la sculpture. Le jeune cubain Adrian Fernandez Milanes propose, à travers des natures mortes colorées de fleurs et de fruits artificiels une réflexion sur le décoratif, le goût et la vanité. Quant à la toute jeune cambodgienne Dareth Rosaline, elle questionne l’identité avec humour en faisant poser dans la même robe – une des siennes – des individus des deux sexes et de tous âges. Aller au-delà de l’apparence en prenant le risque de glisser un autoportrait dans la série et d’y faire figurer son père en tenue féminine est passablement réjouissant.
Clément Briend revient pour créer des événements lumineux dans la ville avec ses projections en grand format qui rappelleront les diverses expositions, présenteront son propre travail et proposeront de lire autrement l’espace de la ville.
Pour la première fois, l’Union européenne, fidèle partenaire de PPP et soutien du programme « Intersection » depuis le début, expose sur le mur d’enceinte de son ambassade une série d’images réalisées par différents photographes cambodgiens sur le thème de la forêt.
Tout naturellement, les Bateaux Images, qui sont devenus une signature forte du festival, accueilleront les projections sur le fleuve et enchanteront chaque soir les rives du Tonlé Sap en plein cœur de la ville.
LES EXPOSITIONS
Uy Nou Sereimony (Cambodge)
Déjà exposé en 2008, il revient avec un tout nouveau travail, réalisé sur la route entre le Vietnam et le Cambodge lors de voyages en bus. Un point de vue fluide et subtil, en légère plongée, comme un voyage doux, plein de surprises infimes et de couleurs délicates. De la ville électrique à la quiétude des rizières avant de retourner dans les embouteillages.
Vandy Rattana (Cambodge)
@ Sasa Bassac
Il présente ses travaux réalisés en France au cours des deux dernières années et renverse ainsi son point de vue. Une occasion aussi, alors que nous n’avons durant longtemps vu l’Asie du Sud Est qu’au travers des yeux d’Occidentaux, de saisir ce que peut nous apporter la vision de l’Europe par un photographe cambodgien confirmé.
Montana Rakz (Cambodge)
@ Université Royale des Beaux-arts
L'an passé, durant un traitement médical contraignant et décisif qui dura 98 jours, ce jeune photographe a pris chaque jour une photographie qui accompagnait – ou soignait ? – ses angoisses vis à vis de la maladie .
Une pratique de l’image par nécessité, pour lui-même, sans projet pour le futur. Et un ensemble unique et émouvant qu’il accompagne de textes sensibles.
Cha Pheakdey (Cambodge)
@ X-EM Design - La Galerie
Comme les téléphones portables se multiplient, les cabines téléphoniques et les lieux improvisés de téléphones publics sont en voie de disparition. C‘est avec humour que la jeune photographe en dresse un inventaire, conservant la trace de leur graphisme, constatant leur dégradation ou leur transformation en remise à balais ou réceptacle d’autels domestiques…
Phan Phearith (Cambodge)
Un beau travail documentaire en noir et blanc sur la vie quotidienne autour de la gare désaffectée de Phnom Penh. Une chronique tendre, dans une approche classique qui va au-delà du simple photojournalisme.
Kong Sokharo (Cambodge)
Dans une salle de jeux vidéo, une série d’expressions d’un enfant littéralement captivé par son écran et un ensemble de portraits des joueurs, systématique, comme un inventaire dans la petite boite rouge dans laquelle chacun s’enferme pour se livrer à son activité favorite.
© Kong Sokharo
Thang Sothea (Cambodge)
@ Galerie Top Art
Un jeune artiste qui allie peinture et photographie, rassemble ses images en séries, rythme les compositions, travaille la matière, interroge le sens de la représentation dans une perpétuelle recherche de formes.
Le Studio Images (Cambodge)
@ Romeet gallery
Dans le cadre de l’Institut français du Cambodge, Philong Sovan et Tang ChhinSothy suivent les travaux de jeunes qui veulent devenir photographes. Ce sont ces élèves qui fournissent la plupart des premières expositions des cambodgiens du programme. D’autres sont présentés dans une exposition de groupe en compagnie de travaux inédits de leurs deux professeurs.
À Bophana
Poursuivant la collaboration avec le centre de ressources audiovisuelles et après avoir présenté l’an passé les rares documents sur le cinéma des années soixante, nous poursuivons cette démarche en présentant des magazines, richement illustrés de photographies de la même époque.
JR (France)
En 2008, JR, qui n’était pas encore l’artiste mondialement connu qu’il est devenu, a participé de façon spectaculaire à la première édition de PPP. Il a collé sur le mur extérieur de l’Ambassade de France les yeux, en format géant, de femmes africaines qui participaient de son projet « Women are beautiful » et cette
intervention a marqué les esprits et participé de l’image du festival. Il est revenu à Phnom Penh pour coller les portraits, entre autres ceux réalisés avec les femmes de la décharge, qu’il avait réalisés à cette occasion. A l’occasion de la cinquième édition, il participe à notre anniversaire avec une étape spéciale de son grand projet « Inside Out » qui va se décliner de multiples façons dans toute la ville. Cette fois-ci, JR ne prend plus de
photos, ne les colle plus lui-même, ce sont les autres qui réalisent le projet qu’il a imaginé.
Le 2 Mars 2011, lors de la Conférence TED à Long Beach, en Californie, JR a appelé à la création d'un projet d'art global - Inside Out Project (IOP) - inspiré par ses collages de rue grand format, le concept du projet est de donner à chacun la possibilité de partager avec le monde son portrait et un message. Inside Out offre aux particuliers et groupes du monde entier un nouveau moyen de faire passer un message. N'importe qui peut participer, et est mis au défi d'utiliser des portraits pour partager les histoires de personnes de leurs communautés.
Leurs actions sont documentées, archivées et exposées en ligne sur www.insideoutproject.net.
Plus de 100.000 posters ont été envoyés dans plus de 108 pays depuis Mars 2011.
Les Cabines Photographiques Inside Out apportent le projet dans la rue - et permettent au public de participer instantanément et gratuitement. Des dizaines de milliers de portraits ont été imprimés dans ces Cabines Photographiques situées partout dans le monde, dans des endroits tels que le Centre Pompidou (Paris), Les Rencontres de la Photographie (Arles), plusieurs villes en Israël et en Palestine, Emirati Expressions (Abu Dhabi), et à la Galerie Perrotin (Paris).
Mahesh Shantaram (Inde)
@ The Plantation
Une exploration du kitsch qui entoure les mariages en Inde, avec les délirants espaces et leur décor de carton pâte dédiés au genre, leurs costumes outranciers mais également une vision critique des personnages.
Un remarquable travail dans lequel la couleur est la matière essentielle d’une photographie critique mais toujours moins caricaturale que ce qu’elle aborde.
Michael Ackerman (USA)
@ Java Café & Gllery
Pour sa première exposition en Asie, il dévoile la maquette de son prochain ouvrage consacré à la petite ville de Cabbagetown. Entre tendresse et violence, délabrement et poésie, images d’enfants et ballade rythmée par la musique, il aborde avec toujours la même liberté d’approche, dans les formats, les contrastes, le traitement des lumières et du grain, les cadrages, les petites séquences et les images isolées. Un beau moment de retour sur des travaux de jeunesse, fondateurs, et où l’écriture est déjà parfaitement reconnaissable.
Danae Panchaud (Suisse)
La jeune artiste suisse, à travers une série très rigoureuse de « portraits » de femmes énigmatiques interroge le sens de la pose, la lumière, la représentation, l’identité confrontée à l’apparence. Un travail plastique sobre.
Wang Lin (Chine)
@ Tepui Chinese House
Elle était hôtesse de l’air sur une compagnie chinoise et a été licenciée après une invraisemblable manipulation de ses images en noir et blanc documentant le quotidien des employés de la compagnie qui ont été diffusées sur Internet avec intention de lui nuire. C’est alors qu’elle a composé une série de photomontages en format panoramique, des « Rêves d’hôtesse de l’air », beaux et critiques, dans lesquels elle se met en scène avec humour. Un humour empreint de tristesse qui dialogue avec une belle tonalité de couleurs éteintes et vibrantes.
Zoltan Jokay (Allemagne)
@ Meta House
Un des plus remarquables documentaristes allemands dont la série de portraits sans artifices, aux couleurs étonnantes, en prise directe avec le vécu sont réellement bouleversants. Première présentation en Asie de l’un des grands photographes européens, engagé, radical, à l’écoute des gens et de la situation sociale autant que soucieux de déceler tendresse et poésie dans le quotidien.
LES ÉVÈNEMENTS
Une soirée à l’église : Studio Images
9 décembre
@ Quartier de l’église française
Une présentation des photos réalisées dans le cadre du Studio Images de l’Institut français dans le charmant quartier de la vieille « église française ».
Souvenirs de Phnom Penh
11 décembre
@ Université Royale de Phnom Penh
Une soirée de projection à l’Université Royale de Phnom Penh, où étudiants et amateurs de photographies pourront apprécier une sélection de photos sur la capitale du Royaume.
Soirée «Intersection»
12 décembre
@ Université Royale des Beaux-arts
Les photographies réalisées par 12 photographes européens et cambodgiens durant une semaine dans le cadre du projet Intersection seront présentées durant cette soirée à l’Université Royale des Beaux-arts.
Soirée 5 ans
13 décembre
@ Institut français
Une soirée pour fêter les 5 ans de PhotoPhnomPenh à l’Institut français.
À cette occasion, le documentaire « Le sommeil d’or » de Davy chou sera projetté dans la salle de cinéma.
Le sommeil d’or
Réalisateur : Davy Chou
Avec : Dy Saveth, Ly Bun Yim, Yvon Hem, Ly You Sreang, Sohong Stehlin
Production : Bophana production, Vycky Films, Araucania Films, Studio 37
Supporté par la Commission du Film du Cambodge & le ministère de la culture et des Beaux arts
Le cinéma cambodgien, né en 1960, a vu son irrésistible ascension stoppée brutalement en 1975 par l'arrivée au pouvoir des Khmers Rouges. La plupart des films ont disparu, les acteurs été tués et les salles de cinéma été transformées en restaurants ou karaokés. Le sommeil d'or filme la parole de quelques survi-
vants et tente de réveiller l'esprit de ce cinéma oublié.
ÉCHANGES & ATELIERS
Intersection : échange asie - europe
En partenariat avec la Délégation de la Délégation de la Commission de l’Union Européenne au Cambodge, l’Institut français du Cambodge invite depuis 2009 des photographes européens et cambodgiens à Phnom Penh pour créer en duo, pendant une semaine, des dialogues photographiques autour de sujets aussi divers que l’architecture, les paysages, les portraits. Ces dialogues seront l’occasion d’installer une vraie discussion autour des questions de l’environnement visuel de Phnom Penh.
Ils seront aussi symboles d’échange et de création entre photographes de différents horizons culturels. Le résultat de ces rencontres sera présenté par les artistes lors de la soirée Intersection.
Studio Images
Cette année encore l’Institut français du Cambodge a donné la possibilité à 40 photographes cambodgiens de suivre des formations menées par des professionnels : Sovan Philong et Thang ChinSothy. Depuis le début de l’année ils apprenent ainsi à traiter toutes les étapes d’un projet photographique, de sa conceptualisation à l’édition en passant par la réalisation, mais aussi à se construire une identité artistique propre.
Le résultat de cet atelier donnera lieu à une exposition collective et une projection dans le quartier de l’église française.