© Sandrine Elberg
Mois de la photo 2012 Maison européenne de la Photographie 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris France
Galerie Benj 56 rue Saint-Se?bastien, 75011 Paris France
« Paris Burlesque rassemble soixante portraits de femmes qui ont accepté de me recevoir chez elles en région parisienne et se sont prêté au jeu des métamorphoses, l’espace d’un instant. »
Le New Burlesque repose sur une résurgence des Music halls des années 20-30 aux États-Unis qui mêlaient satire sociale, grivoiserie et effeuillage. La version moderne allie revendication féministe, glamour, non-respect des conventions et étonne par son énergie et son potentiel créatifs.
Sandrine Elberg vient chercher la vérité dans l’intimité de ces représentantes françaises et plus particulièrement à Paris, ville de références pour les spectacles et cabarets en tout genre.
Ce projet photographique est un travail intensif et quotidien de huit mois, fait de rencontres et de confiances mutuelles, à la conquête d’un univers sibyllin, plus intime et secret qu’il n’y paraît.
Au fil des rencontres et des liens tissés avec ses modèles, Sandrine Elberg découvre un phénomène social et culturel : des spectacles crées par des femmes pour les femmes.
« Le Burlesque à la Française réunit tous les physiques, tous les corps et toutes les origines. »
© Sandrine Elberg
Le Burlesque impressionne par sa sensualité complexe qui ne tombe jamais dans le vulgaire.
L’artiste choisit volontairement des femmes âgées de 18 à 59 ans qui performent régulièrement sur les scènes françaises et représentatives de ce pluralisme. Certaines artistes en vivent, d’autres sont étudiantes, certaines le cachent, d’autres s’en amusent : chacune a son histoire et sa propre définition du genre.
Dans les intérieurs parisiens, Sandrine Elberg crée des portraits glacés de ces muses. Leurs personnages sont façonnés de toutes pièces pour l’occasion. Leurs noms rétros, voir farfelus sont dignes des plus grands romans ou polars.
Loin la caricature dans les images de l’artiste ; chacune de ses photographies porte la marque de la séduction. Au travers de ses portraits, Sandrine Elberg dévoile toute la richesse et les différentes mouvances du burlesque dans la capitale parisienne : ils sont le témoignage d’une époque.
La mise en scène reste sobre, mais offre une esthétique colorée très soignée, leur environnement quotidien devient intemporel et in fine irréel.
© Sandrine Elberg