Frivolités 4, 2012 Chronophotographie © Antoine Rozès
« L'exposition Vanités /Frivolités est conçue comme une apologie de la vanité et de la frivolité, expressions d'une même revendication de singularité.
La vanité n'est pas vue dans son coté moralisateur, mais elle est figurée comme l'espace qu'occupe un mort, c'est à dire la trace qu'il a laissé dans l'esprit des vivant.
Pour chacun, elle est différente : gaie, rude, violente, comique…… contrairement aux vanités classiques ou la mort est représenté comme une uniformisation. La conscience de cette persistance mentale, comme il y a une persistance rétinienne, nous invite à cultiver nos différences.
L'image qui reste de nous est comme dit Lacan une incitation a mettre son "inconscient à ciel ouvert". Faire l'éloge de la légèreté de la fantaisie, de la frivolité, c'est lutter contre l'uniformité, l'asservissement, c'est essayer de rompre le cercle infernal que décrit si bien Foucault du bourreau dont le juge fait une nouvelle victime.
Vanités © Antoine Rozès
Le frivole en s'autorisant à être lui même excède les catégorie du bien et du mal. Dans la balance de la vanité de Valdes Léal intitulée : " Nimas Nimenos", le sérieux, le pouvoir, l'argent, le vice n'ont pas plus de valeur que la poésie, l'amour et l'artifice, la vertu... »
Antoine Rozès
Vignette : Frivolités 4, 2012 Chronophotographie © Antoine Rozès