Ville de Cannes 1 place Cornut-Gentille 06400 Cannes France
Rendez-vous incontournable dédié aux passionnés et aux professionnels de l'imagerie de mode, le Festival International de la Photographie de Mode inaugure cette année sa dixième édition. Une édition « Collector » qui célèbrera avec délectation son dixième anniversaire avec la collaboration artistique de Peter Knapp. Ayant à cœur de remercier chaleureusement chaque photographe de mode ayant répondu présent aux invitations lancées depuis la première édition, cette dixième édition se veut collégiale. Elle dérogera en effet à ses principes en organisant une rétrospective des neuf années consécutives passées en la compagnie des photographes de mode les plus influents de notre époque.
Investissant la ville de Cannes, la photographie à l'honneur se déploie à ciel ouvert du 29 juin au 28 août 2012, pour accrocher le regard des promeneurs et aficionados le long de la Croisette, la rue d'Antibes et sur la promenade allant de la palmeraie de la roseraie du port Canto jusqu’au Palm Beach Casino. En faisant un lieu de rencontre unique et privilégié, tant pour les professionnels que pour les amateurs. Durant tout l’été, Cannes se transforme en véritable galerie d’Art en extérieur. La ville sera investie par des tirages sur bâches photographiques en 3 x 5 m, installées entre les palmiers et des tirages sur bâches photographiques en 3 x 3 m installées sur des structures support d’images mobiles rétro éclairées, ainsi les œuvres seront visibles jour et nuit. Les visiteurs pourront ainsi profiter d'oeuvres prodigieuses dans des dimensions spectaculaires. Au Palm Beach Casino, des espaces d'exposition seront dédiés en intérieur et extérieur. Depuis sa création, le Festival International de la Photographie de Mode se veut être un lieu de rencontre dédié à la création contemporaine et à la promotion de nouveaux talents. Il s’est cependant, au fil des années, étoffé de temps d’expression et de nouveaux espaces de liberté.
La Première Édition a vu le jour en 2003, à l’initiative de Marcel Partouche. Désireux de rendre hommage à Jeanloup Sieff, grande figure de la photographie de mode en noir et blanc. Ainsi une exposition sur mesure voit le jour lors du 1er Festival International de la Photographie de Mode, afin d’honorer l’œuvre et le talent du grand photographe disparu le 20 septembre 2000. Et c’est entouré de vingt-huit photographes de renom que la première Édition ouvre ses portes en 2003.
© Anita Bresser
Conviant depuis lors 90 photographes à chaque nouvelle Édition, le Festival s’inscrit de façon pérenne dans le paysage culturel international. À mesure que les tirages photographiques ont investi chaque recoin de la ville, les images se sont laissées disproportionner à loisir et le Palm Beach Casino s’est métamorphosé en une galerie d’art, faisant de sa terrasse panoramique le point de mire artistique de la ville de Cannes. « Le Festival est une plus-value pour la ville de Cannes, la ville étant elle-même devenue une marque. C’est un évènement visuel très important », confie Bernard Brochand, le maire de Cannes, anciennement à la tête d’une des premières agence de publicité mondiale. Un point de vue convergent avec celui de Marcel Partouche dont la générosité et l’acuité séduisent chaque année de plus en plus de visiteurs.
La remise du Prix du Photographe de Beauté, est instaurée en 2010.
JEANLOUP SIEFF
« J'ai toujours photographié sur la pointe des pieds », pour ne pas déranger l'ordre des choses, pour ne pas briser l'instant de grâce que j'essayais de saisir et le silence m'est non seulement propice, mais indispensable. Devant les photographies que j'aime, j'ai l'impression d'un échange, d'une connivence, d'une conversation à voix basse, à mots couverts, le véritable silence n'existant que par opposition à ce qui le rompt, momentanément, comme la lumière et l'ombre.
J'ai la photographie paresseuse, joyeuse et nostalgique à la fois. Paresseuse car je préfère être le témoin que l'organisateur, joyeuse parce que seul le plaisir me motive et nostalgique car je pressens que cela ne « sera plus ». « Faites comme si je n'étais pas là » avait l'habitude de dire Jeanloup Sieff à ses modèles.
© Jeanloup Sieff
GUY BOURDIN
Figure incontournable de la photographie de mode et de la photographie publicitaire, Guy Bourdin travaillait principalement pour la presse magazine ou pour les plus grandes marques du luxe dont il réalisa les campagnes publicitaires, comme le chausseur Charles Jourdan dès 1967, ou Gianfranco Ferré, Gianni Versace, Madame Grès, Revillon... Guy Bourdin déclina dans ses images des univers décalés, extraordinairement éloignés des images de mode plus conventionnelles jusqu’alors publiées. Conçues pour être imprimées, les photographies de Guy Bourdin répondent aux contingences de l’édition, comme celles du format ou de la composition, ainsi qu’aux exigences de publication et aux conditions de lecture. Guy Bourdin était un « metteur en page » en même temps qu’il était le brillant metteur en scène de ses photographies.
© Guy Bourdin
STEVE HIETT
Toutes mes photos, ou presque, sont de jolies erreurs. Comme je vous le dis, je n’ai fait que suivre mon instinct. Je ne prépare rien, ne sais pas où je vais. Un peu comme lorsque vous prenez une autoroute. C’est tout droit, c’est ennuyeux. Moi, je prends par la campagne, alors je me perds, me rends disponible à l’imprévu, m’étonne et, du coup, étonne. Parce que si je savais ce que j’allais faire, franchement, je me demande pourquoi je le ferais ! Chaque fois que je fais une photo, c’est comme si c’était la première fois.
Si on ne prend pas le risque de se perdre, on n'a aucune chance de se trouver.
HANS FEURER
À la fois insaisissable et pénétrant. Comme une apparition. Un rêve. Un souvenir. Surgissent alors ces amazones du soir et ces cavalières de matins verts, ces portraits géométriques et ces corps mélodieux, toutes ces femmes surréelles comme éclairées par leur propre mystère, démasquées par notre seul désir pour contraindre notre imaginaire à en faire le détour, à contre-jour. Hans Feurer simplifie toujours pour les resserrer au plus prêt d’une émotion qu’il veut nette, immédiate. « J’aime que mes images apparaissent comme des symboles, des formes déclenchant des émotions terrées dans cette mémoire très ancienne qui est en chacun de nous ».
© Friedemann Hauss
FRIEDEMANN HAUSS
Disons que je ne suis pas trop comme les photographes qui ont une technique de travail, un type d’image qu’ils poursuivent et recommencent comme une obsession. Je ne cherche pas à m’approprier un style ou une technique pour réaliser mes images. Tout ce qui s’apparente à une forme de routine ou même juste à une habitude, ça me pose un problème. J’ai besoin de me perdre, de m’imprégner d’une atmosphère, d’une collection, d’aller vers l’inconnu pour voir comment je m’y retrouve. Alors si mes images semblent très différentes les unes des autres, c’est qu’elles viennent toutes d’une série qui leur est intime, d’une histoire qui leur est singulière.
GILLES BENSIMON
« Ce qui est fait est fait. Je n’aime pas vraiment revenir sur le passé. Ce qui importe c’est la prochaine série. Et ça me rend de plus en plus anxieux. » Car à défaut de pouvoir retenir le temps, Gilles Bensimon cherche à en retenir « quelque chose ». Pas même une empreinte et moins qu’une trace. Non. Quelque chose de superficiel, comme un reflet glissant, comme un regard croisé, comme un sourire qui déjà s’efface, comme un frisson. Et cette façon de se focaliser sur la fragilité de l’instant donne à ces images cette particularité d’être comme inscrites, datées, poinçonnées par la vérité d’une époque.
MARC HISPARD
Il y a ceux qui craignent qu’un jour le photographe de mode ne se transforme en « dessinateur de mode » ; que les infographistes ne remplacent les directeurs artistiques ; qu’un soir on abandonne définitivement à nos fantasmes la beauté naturelle des femmes. Pour Marc Hispard, une bonne photographie c’est moins le talent qu’offre la palette graphique de tel ou tel logiciel, une bonne photographie pour lui reste un instant unique, infime, une fraction de seconde où la lumière, le modèle, l’espace, les éléments font du hasard une providence qui doit rester telle quelle : naturelle.
© Jacques Olivar
JACQUES OLIVAR
La photographie de mode ne pardonne pas à ceux qui la considèrent autrement. Nous avons toutes les chances de faire une belle photo : nous avons les plus jolies filles et des créations de grands couturiers, des moyens techniques et financiers, des coiffeurs et des maquilleurs de grand talent. Tout est là et à la base il est difficile de se planter. Le seul danger, finalement, c’est de se prendre au sérieux ! » Cette modestie inhérente à sa personnalité est à la source même de son inspiration. En témoigne l’élégante sobriété de ses images où l’artiste semble ne pas s’imposer sur la robe et le modèle.
TYEN
Un parcours atypique pour un artiste qui a su concilier deux passions : le maquillage – qu’il a élevé au rang de véritable discipline artistique – et la mode. Deux passions au service d’un amour : la photographie.
Dès lors, Tyen se singularise par la richesse d’un imaginaire fabuleux au sens premier du mot. Des couleurs bien sûr, mais aussi des décors, des tonalités, des accessoires, des textures, des matières qui sont autant de saveurs nourrissant un univers baroque et sensuel qu’il qualifie lui-même de féérique.
© Marc Thirouin
LE CŒUR DE L'ÉVÉNEMENT : L'EXPOSITION AU PALM BEACH
Si la Méditerranée a donné sa couleur à la Côte d’Azur, le Palm Beach, lui, est à l’origine de son élégance et de son rayonnement. Construit dans le plus pur style Art déco le Palm Beach, posé tout contre la mer, fut l’un des plus prestigieux établissements de jeux de la Riviera.
C’est le cadre rêvé pour recevoir des œuvres vouées à la beauté, à la grâce et à la fantaisie. Pour le Festival international de la photographie de mode, la salle des Colosses, halls et couloirs se transforment en galerie d’art.
© Marc Antoni
UN PARCOURS SUR LA CROISETTE
Faisant écho aux œuvres exposées au Palm Beach, la Ville de Cannes offre également aux regards du public différents lieux d'exposition en extérieur : Croisette, Roseraie du Port Canto, rue d'Antibes et l'Espace Miramar.
La photographie de mode s’expose en grand. Elle montre ici son importance, son influence comme moyen d’expression actuelle pour transformer notre quotidien et notre vision de l’esthétique.