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Le thème de l'innocence abordé par quatre photographes à la Galerie Talmart

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

La couleur du soleil © Raed Bawayah
Expositions du 13/4/2012 au 12/5/2012 Terminé

Galerie Talmart 22 rue du Cloître Saint-Merri 75004 Paris France

« Seules les pierres sont innocentes », titre en forme d’hommage à Camus, présente des œuvres d’artistes qui, d’une manière ou d’une autre, se sont interrogés, dans leur travail, sur le sens de cette innocence, au travers de photographies, dessins, installations ou vidéos. L’exposition se développe autour de trois axes, offrant, dans l’espace réduit de la galerie, autant de croisements que possible : l’enfance ou le fantasme de l’innocence, le temps de la culpabilité, l’innocence dissidente ou la figure de l’idiot.


Dans une époque où l’on peut être considéré comme coupable avant d’avoir été jugé, ou innocent contre l’évidence même, comment définir un tel concept ? Deleuze, dans un de ses célèbres cours à Paris 8, disait, à l’orée des années 80 : « Tous les concepts moraux sont des Idées. L’innocence ! L’innocence. Y a-t-il quelqu’un qui soit purement innocent ? Oui, ça peut se dire, mais enfin, c’est douteux ! Une pure innocence, voilà une Idée ! »
L’innocence ne serait-elle alors rien autre chose qu’un idéal ?

 

Raed Bawayah

Raed Bawayah fait partie de ces artistes palestiniens davantage préoccupés par l’identité individuelle que par un contexte politique, soucieux « d’inscrire la société palestinienne dans la vie courante et normalisée. » : « À l’heure où l’écrasante majorité des photographes palestiniens est prise dans l’étau du photojournalisme et assure au quotidien la couverture du conflit en territoires occupés, j’adopte une autre approche », explique-t-il, « (...) Mes photographies reflètent la condition humaine, dans ses faiblesses et sa force, dans sa virilité et sa féminité, dans son enfance et sa vieillesse, dans son état « normal » et son état « anormal ». Dans mes photographies, vous voyez des arabes, des juifs, le Moyen-Orient, des immigrés, l’Europe, des malades mentaux, des guerres psychologiques. Vous y voyez aussi le sexe et la religion, entremêlés ou séparés. Vous y voyez également un espoir qui se dégage à travers les photos. »

 

Yassine Balbzioui

Sacrifiant son amour-propre sur l’autel de la dérision, Balbzioui n’a peur ni du ridicule ni de l’absurde, et son art est une manière de lutter contre la gravité, dans tous les sens du terme, et l’esprit de sérieux. Il est ainsi une forme de subversion, qui oppose sa force de résistance, au travers de ce geste régressif, de ce retour à la nature, aux idéalismes parfois dangereux et aux théories vides d’humanité. Alors le rire, plus que jamais grinçant et d’essence « satanique », que provoquent les performances vidéo ou les photographies de Yassine Balbzioui exprime intensément les tiraillements de notre « nature contradictoire », entre ces deux infinis en nous, l’angélique et le diabolique, le sublime et l’animal.

Mais ce rire-là, résultant de la propension de l’artiste à user du non-sens, constitue, s’il faut en croire Bergson et d’autres avant lui, l’essence même de l’intelligence et de la créativité humaine, un pont jeté résolument entre la vie et l’art. Car pour Balbzioui, il n’y a pas d’autre équation que celle de l’art à la vie, et, à la manière de Filliou, sans doute oserait-il proclamer que dans l’art comme dans la vie, rien n’est sérieux... bien qu’il n’y ait rien de plus sérieux. Cette idiotie de l’artiste, dont parlait Jouannais, est clairement pour lui un combat, une posture stratégique, une attitude construite et jouée, fondée dans la lucidité d’un homme engagé dans son art, dans la vie des formes comme dans celle des hommes de son temps.

 


Birdie © Yassine Balbzioui



Lionel Scoccimaro

L’œuvre de Lionel Scoccimaro peut s’appréhender comme un laboratoire de chocs des cultures et des esthétismes, dans lequel le vulgaire et la violence peuvent espérer côtoyer le délicat et le sublime. Car il y a chez l’artiste une certaine sorte de formalisme, un intérêt et un goût pour la « belle œuvre », le travail des matières (le bois, le métal), des textures (le lisse, la surface) et des couleurs (l’éclatement chromatique, le brillant). Une manière, peut-être, de fusionner, de gré ou de force et non sans ironie, les expressions de cultures considérées comme mineures avec le monde dit « des œuvres d’art ».
 


Michaela Spiegel

Toute la richesse du travail de Michaela Spiegel trouve ici son illustration, dans cette stratification, dans ce foisonnement tous azimuts, intellectuel et réjouissant, dans ces entrelacs de jeux visuels et de jeux sémantiques, de jeux de mots et « jeux d’esprit » pour reprendre la terminologie freudienne, dans ces décalages perpétuels, ces transvaluations permanentes, ces détournements esthétiques, ces télescopages qui ouvrent toujours une troisième voie, dans cette décontextualisation vivace qui force à d'autres significations et réactive sans cesse le sens.

 

Vignette : © Raed Bawayah


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