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C'est fait. Le (jadis) géant Kodak est depuis hier sous le régime du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Désormais à l'abri de ses créanciers, le groupe va tenter de se restructurer et revendre ses quelques 1100 brevets pour sortir la tête de l'eau.
L'acteur historique de la photographie doit trouver de l'argent frais pour rester à flot pendant la procédure : d'après Eureka Presse, la banque CityGroup lui aurait ainsi accordé une ligne de crédit de 950 millions de dollars, sur 18 mois. En voie de restructuration, le groupe commence par attaquer : on a appris aujourd'hui qu'il rejoignait la plainte commune d'Apple, HTC et Fujifilm contre Samsung pour utilisation frauduleuse de la firme coréenne de plusieurs brevets appartenant à ces groupes. Dans un communiqué de presse, la firme indique qu'elle "pense qu'elle dispose de liquidités suffisantes pour effectuer ses activités dans le cadre du chapitre 11, et continuer à fournir produits et services à ses clients comme à l'ordinaire". Les conseillers espère également que Kodak pourra reprendre une activité normale à l'horizon de 2013. Après avoir été cotée à près de 90 dollars à la bourse de New York en 1997, l'action vaut moins d'un demi-dollar et a été menacée d'expulsion de la cote.
Mathieu Brancourt, le 20 janvier 2012