la noce mexicaine, Mexique 1966 © Bernard Plossu
Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie 1, place de la Révolution 25000 Besançon
L’ ouvrage mythique de Bernard Plossu Le Voyage mexicain, édité par les éditions Contrejour provoque, dès sa parution en 1979, un véritable retentissement dans le monde de la photographie avant de devenir emblématique de la génération Beatnik. L’exposition au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon présente 220 photographies du voyage mexicain (1965-1966) et une centaine d’images inédites du retour à Mexico en 1970.
Cette exposition des voyages mexicains de Bernard Plossu au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon s’organise en trois sections.
La première section présente près de deux cents photographies du premier séjour de Bernard Plossu au Mexique en 1965-1966. Ce voyage a changé la vie du photographe. Fraîchement débarqué à Mexico pour y rejoindre ses grands-parents maternels, il s’installe en colocation avec de jeunes étudiants américains dont il partage l’existence et qu’il photographie pendant quelques mois. Ensuite, durant deux années, il immortalise la route, le voyage, l’errance, la recherche des autres, les sensations de liberté.
La deuxième partie de l’exposition présente une sélection de 37 photographies en couleur tirée du voyage mexicain 65/66. Ces images ont été colorisées selon le procédé Fresson. Le tirage Fresson est un procédé de tirage photographique au charbon, inaltérable inventé en 1855 par Alphonse Louis Poitevin.
La troisième partie présente une centaine d’images inédites du retour de Bernard Plossu à Mexico en 1970. Après son séjour en inde, il décide de retourner au Mexique pour photographier la vie des quartiers défavorisés de la capitale. Très influencé par le film de Luis Bunuel « Los olvidados » (1950), il veut à son tour montrer l’environnement déplorable et la brutalité quotidienne de la vie des jeunes mexicains rejetés socialement et relégués à la périphérie des villes. Il souhaite avant tout prolonger l’expérience dans ce pays qu’il a tant aimé, en se confrontant cette fois à la misère, aux populations qui souffrent et à la brutalité de leur quotidien.
Enfin, l’exposition s’achève avec la diffusion d’un film de 30 minutes réalisé au Mexique en 8mm par Bernard Plossu. Au milieu de son voyage, en 1965, sa caméra a rendu l’âme en tombant dans l’eau lors de son expédition dans la jungle du Chiapas. Mais auparavant, il a pu filmer son expérience d’itinérance et de vie au Mexique, en pleine période hippie.
Chiapas, mexique 1966
© Bernard Plossu
Helena, mexico dF 1966
© Bernard Plossu
Vignette et images : © Bernard Plossu