© Antoine Poupel
A l’occasion des 60 ans du Crazy Horse et dans le cadre du Festival Photo Saint-Germains des Prés 2011, Juliette Aittouares présente dans sa galerie de mobilier vintage un parcours d’une trentaine de photos d’Antoine Poupel, vision intime et confidentielle du célèbre cabaret parisien ; elles sont légendées par Gilbert Lascault.
La littérature commente la surface sensible de la photographie qui est une véritable écriture de lumière. Cette connivence entre deux médiums nous rappelle le sens étymologique du terme photographie : écrire par la lumière. Le photographe et l'écrivain empruntent tous deux ce cheminement mystérieux. Pour Antoine Poupel, la photographie doit déconstruire son caractère purement mécanique et réintroduire la part de l'artiste et du récit. Cette narration visuelle a trouvé avec Gilbert Lascault une lecture discrète, un miroir opaque qui reflète le désir et l’imaginaire d'Antoine Poupel.
Au cours de cette exposition, le photographe Antoine Poupel et l’écrivain Corinne Decottignies seront heureux de présenter le livre édité par les éditions du Chêne : Crazy inside. Depuis plus de vingt ans, les corps magnifiés du Crazy Horse s’offrent au regard d’Antoine Poupel. L’objectif du photographe dévoile alors les coulisses de ce « dispositif du désir », traversé de formes et de lumières qui permettent au photographe de capter l’essence du célèbre cabaret. Ses photographies pénètrent au cœur du temple parisien de la féminité sublimée. Toujours transparaît la confiance qu’ont su accorder les danseuses à Antoine Poupel. L’artiste se réapproprie les corps, les dissimule parfois, les érode. Il crée ses monotypes, des visions subtiles et amoureuses.
Vignette et images : © Antoine Poupel