© Philippe Bordas
Fnac Bordeaux 50, rue Ste Catherine 33000 Bordeaux France
Fnac des Ternes 26/30 Avenue des Terne 75017 Paris France
FNAC Forum des Halles 1-7 rue Pierre Lescot 75001 Paris France
La photographie africaine est sur le devant de la scène en cette fin d’année : thème de Paris Photo, elle est aussi au cœur de la programmation du musée du quai Branly avec « Photoquai ». La Fnac, partenaire de la première heure des rencontres photographiques de Bamako, a le privilège de posséder dans sa collection certaines œuvres africaines majeures grâce à sa politique d’acquisition, et choisit aujourd’hui de les présenter au grand public à Paris Photo. Les galeries photo de la Fnac présenteront également les expositions de titouan Lamazou, Uche okpa Iroha et de Philippe Bordas dans ses galeries des Ternes et des Halles, récemment rénovées.
La Fnac renoue avec un cycle d’événements photographiques, en vous proposant des instants exceptionnels : Open Show à la Fnac des Halles le 20 octobre, journée de rencontres le 22 octobre en partenariat avec Réponses Photo, Africa 24, Afrique in visu et Olympus, en présence de Natacha Wolinski, Laurence Leblanc, Philippe Bordas, Christian Caujolle, Philippe Guionie, Sylvie Hugues, et vernissage et rencontre avec Titouan Lamazou le 3 novembre à la Fnac des Ternes.
Pour commencer son cycle de portrait de famille, la Fnac vous propose un autre rendez-vous unique, un studio photo signé Baudouin Mouanda les vendredi 11 et samedi 12 novembre.
Philippe Bordas, les Chasseurs du Mali
Couverts d’amulettes et de talismans, armés de fusils d’un autre temps, les chasseurs du Mali sont la mémoire intacte du Moyen Âge africain, où cohabitaient islam et animisme. Ils obéissent aux mêmes lois que les cavaliers et soldats du Soundjata Keïta (1190-1255) et transmettent l’histoire orale de son empire, qui s’étendait du Sahara jusqu’à la forêt équatoriale, de l’Océan Atlantique à la Boucle du Niger. Les chas- seurs forment une confrérie initiatique où les hommes sont recrutés par cooptation, sans considération de naissance, d’origine ou de classe. Ils sont à la fois l’autorité villageoise, les dépositaires de la justice, d’une tradition culturelle, et les maîtres des savoirs. Face à la corruption et au chaos générés par le néo-colonia- lisme et la mondialisation libérale, la puissance transnationale des chasseurs traditionnels constitue l’un des socles spirituels de l’Afrique.
La Fnac, en présentant Les Chasseurs du Mali et en aidant l’exposition de Philippe Bordas à l’Institut Français de Bamako, soutient la 9e édition des Rencontres Photographiques de Bamako, dont l’enseigne est partenaire depuis leur création. Hors les murs, retrouvez le Festival international de Bamako à Paris Photo, qui expose une sélection d’environ 30 images issue de la collection Fnac pour illustrer la photographie africaine historique. découvrez ainsi l’histoire de la Fnac et de la photographie africaine, grâce aux clichés de Malick Sidibé, Cornelius Augustt, Adama Kouyaté, André Nonga Tassembédo et Santu Mofokeng.
Uche Okpa Iroha, Under the Bridge Life & Finding Rest
La Fnac présente « Under the Bridge Life » et « Finding Rest » d’Uche Okpa Iroha, membre fondateur du collectif photographique nigérian BlackBox.
« Uche Okpa Iroha dit qu’il a appris la photographie dans la rue et c’est dans celle-ci qu’il tire la majeure partie de son inspiration. Il faut imaginer Lagos et ses 15 millions d’habitants, mégalopole assourdissante, organique et palpitante. Une Babel tentaculaire de sons, de langues, de bruits et de couleurs. (...) Sa série « Under the Bridge Life », non dénuée de poésie, interroge le quotidien et illustre le fossé existant entre les différentes couches sociales de Lagos, ville scarifiée par un réseau complexe de routes et de ponts. Au-dessus du pont, il y a la vie économique officielle, le bitume, les buildings, les 4x4 et les golden boys. Sous le pont, il y a la vie économique officieuse, la terre battue, les vendeurs à la sauvette, les billets en petite coupure qu’on s’empresse de dépenser et quelques chèvres errantes. (...) Son travail, sorte de street photography, témoigne de son empathie pour ces damnés de la ville. dans la série « Finding Rest », il s’est photographié en train de se reposer en pleine rue, de Lagos à dakar. Car la rue africaine est ainsi : elle ne dort jamais. Poussés par la crise du logement et des transports, nombreux sont les petits marchands qui préfèrent dormir devant leur boutique le soir venu... Uche Okpa Iroha met un point d’hon- neur à faire corps avec son thème et revendique dans ses reportages une filiation avec la photographie sociale. Pour lui, la photographie est le médium du changement, de la prise de conscience.»
Titouan Lamazou - Ténèbres au Paradis, Africaines des Grands Lacs
En 2000, Titouan Lamazou passe six mois à Kinshasa pour dresser le portrait en mouvement de la riche scène artistique kinoise (cf. Titouan au Congo). Il y retourne en 2005 dans le cadre de son grand projet Zoé-Zoé ou les Femmes du Monde, et en rapporte d’émouvants portraits de femmes, victimes ou activistes qui, dans la simplicité d’un quotidien pourtant extrême, racontent les conflits et les déplacements de population dans l’est du pays. Il parraine depuis l’ONG Lysistrata, dont le principal projet est de venir en aide à ces Congolaises du Nord Kivu. Six ans plus tard, il souhaite prolonger son travail et donner encore une fois la parole aux femmes, victimes, activistes, réfugiées ou travailleuses qui continuent à vivre au jour le jour alors que le pays s’enlise dans une situation conflictuelle oubliée du monde. Car, encore une fois, ce sont elles et elles seules, dessinées, photographiées ou justes esquissées, qui forment l’essentiel d’un ouvrage dont l’objectif premier est de rendre leur force et leur beauté, dans leur infinie diversité.
La Fnac des Ternes vous présente sa galerie nouvellement rénovée avec cette exposition hors norme, et vous invite à son vernissage le 3 novembre à 18h.
Portrait de Famille par Baudouin Mouanda : Venez sapés et repartez avec votre portrait !
La Fnac renoue avec la tradition du portrait de famille et proposera tout au long de l’année plusieurs studios photo. Pour cette première séance, le public aura la possibilité, sur simple inscription, de repartir avec son portrait réalisé par Baudouin Mouanda. Ce jeune photographe africain a connu un grand succès en France grâce à son travail sur la Sape africaine.
Né en 1981 à Ouésso au Congo, Baudouin Mouanda est un photographe congolais de talent, coordonnateur du collectif Génération Elili et membre d’Afrique in visu.
Cet artiste débute sa carrière en 1993, grâce à l’appareil photo de son père, obtenu une fois « son examen d’entrée au collège » acquis. Après quelques années à étudier le droit à l’université de Brazzaville, il chronique la vie brazzavilloise et se fait surnommer « Photouin ». Son premier travail, « Les séquelles de la guerre », montre une photographie sensible des événements qui ont endeuillé le Congo. Il sera par la suite exposé à la Biennale de Bamako organisée par Culturesfrance et recevra le prix de la Fondation Blachère, le prix Jeune talent et le soutien de Bolloré Africa Logistics.
En 2007, il bénéficie d’une résidence à Paris au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes), et à Bruxelles à l’École Supérieure des Arts de l’Image Le 75. C’est là que sa route croise celle de Congolais de Paris et notamment des fameux rois de la sape, les « sapeurs », et leur philosophie bapti- sée « sapologie ». De retour à Brazzaville en 2008, il photographie les plus beaux « sapeurs » de la capitale congolaise. Ses photographies de la sape sont sélectionnées en 2009 dans le cadre de l’exposition « L’art d’être un homme » au musée Dapper à Paris et au musée des Confluences à Lyon. En 2011, il bénéficie d’une résidence au Deveron Arts en Écosse, à Gasworks à Londres et à Rio de Janeiro au Brésil.
La bourse « Visa pour la création 2009 » de Culturesfrance et sa résidence de recherche à Libreville au Gabon lui ont également permis d’avancer un travail sur le « Hip Hop et société », présenté en 2010 aux Rencontres d’Arles. En parallèle, il couvre les candidats à la magistrature suprême en Afrique franco- phone et collabore avec des ONG - le CICR au Congo et plusieurs journaux parmi lesquels, l’hebdomadaire Jeune Afrique, Planète Jeune, Afrique magazine et plusieurs publications dans des catalogues et journaux étrangers, Le Monde, L’Express Styles, L’Humanité, le magazine Photo, Afrique Asie, Zam Magazine...
Inscriptions auprès de ass.com.forum@fnac.com jusqu’au 2 novembre. Vous aurez la possibilité de repartir avec votre portrait en A4 Fine Art.
© Baudouin Mouanda
Journée de Rencontres à la Fnac Forum des Halles le 22 octobre
La Fnac vous invite à une journée dédiée à la photographie africaine avec un ambitieux programme de conférences, en partenariat avec Olympus, Réponses Photo, Africa 24 et Afrique in visu. Attention, nombre de places disponibles limité.
> 14h // Projection et rencontre débat avec Afrique in visu, première plateforme participative d’échanges autour du métier de photographe en Afrique qui met en réseau les professionnels de l’image du continent et accompagne la mise en œuvre de projets photographiques. Ce débat portera sur trois jeunes collectifs d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, en présence d’Olivia Marsaud, rédactrice en chef d’Africa 24 Magazine, et de Jeanne Mercier ainsi que de Baptiste de Ville d’Avray, co-fondateurs d’Afrique in visu.
> 15h15 // Les Rencontres d’Olympus à la Fnac avec Laurence Leblanc, animée par Natacha Wolinski, sur le modèle des célèbres rencontres présentées chaque année aux Rencontres d’Arles. Lauréate du prix de la Fondation HSBC 2003 et membre de la galerie et de l’agence VU, Laurence Leblanc a exposé en 2009 un travail réalisé essentiellement sur le continent africain intitulé « Seul, l’air» lors de la 40e édition des Rencontres d’Arles. Ce travail a été édité en 2009 aux éditions Actes Sud.
> 16h30 // Rencontre avec Philippe Bordas animée par Christian Caujolle.
> 17h45 // Projection du film « Africa-America » (12 minutes) de Philippe Guionie suivi d’un débat avec Christian Caujolle animé par Sylvie Hugues, rédactrice en chef du magazine Réponses Photo. Africa-America est un travail de portraits photographiques réalisés au Vénézuéla, Colombie, Pérou, équateur, Bolivie et Chili, sur les traces contemporaines de l’africanité chez les diasporas noires des Andes.
© Philippe Guionie
Ce travail prend la forme d’une double exposition prochainement présentée au Château d’Eau à Toulouse et à la galerie Polka, d’un livre publié aux éditions diaphane préfacé par Christian Caujolle et Jean-Christophe Rufin, et d’un film de 12 minutes réalisé par François Tisseyre.
Vignette : © Philippe Bordas