Mister G. | Ce petit livre aux lettres dorées se fait l'écrin d'une mini rétrospective dédiée au travail de Gilbert Garcin. Cette ré-édition rassemble une sélection de 101 photographies en lien pour ses dix-huit ans de photographies cette année.
Le premier volume de Mister G. étant épuisé nous rééditons une nouvelle version enrichie avec une vingtaine de photographies inédites. Le texte de Natacha Wolinski a été écrit tout spécialement pour cet ouvrage.
Les images dans lesquelles il se met en scène sont empruntes d'humour et d'absurde. Il bricole des petites mises en scènes avec de la colle et des ciseaux et s'introduit (par son effigie) dans ce décors surréaliste.
Au commencement. Gilbert Garcin vendait des lampes de style. Maître des lumières artificielles. C’était avant. Des lustres à pampilles, des lampadaires high tech. Avant même de devenir photographe, Gilbert Garcin a connu les feux de la rampe. Le jour, il concurrençait le soleil du midi dans son entreprise à mille lampions. Le soir, il annulait le ciel et capait de noir sa boutique à incandescences. Allumer, éteindre. Éteindre, allumer. Gilbert Garcin a longtemps hésité entre jour et nuit.
Photos de Gilbert Garcin extraites du livre Mister G chez Filigranes Editions - Courtesy galerie Les filles du calvaire, Paris
En 1989, l’expert en luminaires a finalement coupé le cordon et dévissé le poussoir bakélite. L’ancien luminariste a fermé son entreprise de Marseille et réduit son aire de jeux aux dimensions d’une petite boîte noire, son appareil photo. À l’âge de la retraite et des lunettes double foyer, Gilbert Garcin s’est doté d’un œil cyclope. Il est devenu lampe et interrupteur à lui seul ; il s’est simplifié. Devenu artiste, il s’est unifié. [...]
Extrait du texte de Natacha Wolinski.