© Ethan Levitas, Ten-Year Study, 2011
Entre témoignage et hommage, l’exposition collective New York – New York revient, dix ans après, sur le plus grand attentat de l’Histoire.
Tout commence le 9 septembre 2001. Le commandant Massoud, opposant à Oussama Ben Laden, est assassiné en Afghanistan. Reza, grand ami de Massoud, avait réalisé en 1985 le célèbre portrait du «Lion du Panshir».
Le 11 septembre 2001, le vol 175 de la United Airlines se brise sur la Tour Sud du World Trade Center. Depuis 20 minutes, les journalistes commentaient le premier crash sur la tour Nord, croyant à un accident. Un silence glacé s’impose dans les rédactions : la nation américaine est attaquée. Un effroi qu’expriment les photos de Robert Clark : quatre clichés pris depuis le toit de son immeuble à Brooklyn : le photographe enregistre, stoïque, l’attaque.
© Robert Clark / Institute, 9h03, 11 septembre 2001, New York City
Quelques instants plus tard, Klaus Reisinger puis Allan Tannenbaum sont au pied des Tours. Dans une ambiance de chaos, les photographes offrent au monde un témoignage puissant. Les Tours sont tombées, les rues sont plongées dans l’obscurité, étouffées par la cendre, il ne reste que des ruines qui se dressent telles des cathédrales. Dans les débris les pompiers appellent: « Hello, is anybody there ? Hello ?». Ils sont les nouveaux héros de la nation.
Dix années ont passé, la ville a gardé ses stigmates. Dix années durant lesquelles le photographe français, Jean-Michel Turpin, a suivi la convalescence de New York et des New-Yorkais. Le rêve est revenu, le patriotisme est resté, et les pompiers sont toujours des héros.
En 2011, Ethan Levitas a photographié les passants de Ground Zero. Ceux qui font de New York une ville encore plus forte, encore plus fière. Pour l’exposition, Ethan Levitas réalise une installation photographique, monument aux morts, aux rescapés, à New York.
Vignette: © Ethan Levitas, Ten-Year Study, 2011