© Stéphane Couturier
Maison des Vins d'Avignon 6, rue des Trois-Faucons 84000 Avignon France
Depuis 2008, le Centre national des arts plastiques commande des œuvres photographiques qui sont exposées lors du Festival d’Avignon. Toutes portent sur les relations entretenues par la création théâtrale avec les arts plastiques. En 2008, Martine Locatelli réalise une série de photographies sur la personnalité de l’acteur. L’année suivante, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige proposent une installation sur l’Histoire, les traces et la mémoire du Festival. Pour l’édition 2011, Stéphane Couturier s’intéresse à l’idée de trame et de superposition. Il traite des relations entre architecture, mise en scène et espace scénographique.
« La série de photographies grand format élaborée par Stéphane Couturier pour le Festival d’Avignon associe deux espaces temporels, deux moments distincts de la vie de la Cour d’honneur du Palais des papes, du Cloître des Carmes et de la Cour du lycée Saint-Joseph : celui de leur saison ordinaire, hivernale, et celui de leur saison théâtrale, estivale. Armé de sa chambre photographique et d’un solide point de vue sur les lieux, l’artiste a prélevé des images qui donnent à voir les édifices tantôt dans une certaine nudité des murs et des sols, tantôt dans leurs costumes de scène, avec acteurs et spectateurs. Il a opéré ensuite ce qu’il nomme une « fusion » des deux images, dans des compositions dont la tendance à l’abstraction est tempérée par l’identification possible de détails. Dans la série Melting Point - Avignon, il a innové à plusieurs titres sur ses « points de fusions » : en associant le jour et la nuit, en multipliant les présences humaines, en combinant le numérique à l’argentique. Il a élaboré enfin une trame en forme de damier, qui court sur l’ensemble de l’œuvre et n’est pas sans évoquer?un autre « plateau », scénique, pourvu de trappes propres à piéger le regard. Puisées aux meilleures sources du documentaire, les images retravaillées suggèrent au final un « parcours fiction » dans trois lieux phares du Festival d’Avignon, qui met en action un théâtre du regard, dont le spectateur peut devenir le metteur en scène ». Jean-Louis Perrier pour le Festival d’Avignon.
Vignette : © Stéphane Couturier