Dans le cadre du Off des Rencontres Photographiques d’Arles 2011, Cath. An. et Virginie Plauchut exposeront au Coffee Socks, 17 rue Jouvène à Arles, du 04 juillet au 13 août 2011. Vernissage le mercredi 06 juillet à partir de 18h30 en présence des photographes.
Virginie Plauchut exposera 10 photographies extraites de sa série Un printemps sans hirondelles.
Les photographies présentées lors de cette exposition, interrogent une poésie de l’instant, une sensation dénichée au détour d’un espace traversé, une attitude perceptive et poétique face au réel, des images qui côtoient l’image cinématographique.
« Virginie Plauchut se sert de la réalité pour dire quelque chose d’inédit. Parfois elle la voile, surexpose le propos. Elle joue avec la lumière comme le peintre avec la couleur. Les clichés qu’elle garde murmurent des confidences. » Ileana Cornéa
« Chaque série porte une dimension narrative, Virginie raconte et se raconte des histoires, et donne à la série photographique une dimension cinématographique. Selon elle, la photographie scelle le temps dans l’image, ouvrant alors un espace propice à la contemplation, un espace intérieur. Et il y a en effet quelque chose de l’ordre de la conscience intime du temps, d’un temps ralenti, entre parenthèses, subjectivé, un temps du rêve et de l’observation, un temps de l’abandon aussi, dans l’atmosphère baignant ces clichés qui semblent vouloir s’opposer à la frénésie du monde. Une sorte de lente mais certaine résistance contre le temps pressé. C’est dans ce contexte que le travail de Virginie Plauchut s’axe autour des notions d’intimité, d’introspection, de solitude voire de huis clos. La quête de sens au travers de ses clichés relève sans conteste de l’exploration de l’humain. Et la nature, souvent présente, dans son mystère, de la terre au ciel, s’esquisse comme un topo apaisant et apaisé, un miroir paisible, guide et indice d’une introspection possible. Dans une élégance aux confins de la nostalgie et du rêve, les photographies de Virginie Plauchut, toutes et chacune à sa manière, explore ces territoires infinis de la confrontation douce ou amère, et existentielle, du sujet avec le monde. » Marie Deparis-Yafil
Cath. An. exposera un extrait de sa série photographique : L’attente, l’oubli… Réflexions à huis clos.
Cette série photographique propose une mise en scène de l’attente et de l’oubli, notions chères à l’écrivain Maurice Blanchot. Dans cette histoire, les protagonistes sont deux à attendre, à oublier. Pourtant, ils tentent chacun de se rappeler… à travers la présence par l’absence de l’Autre.
Ce travail photographique tente de saisir le doute palpable d’un souvenir qui revient, d’une attente qui va peut-être prendre fin, ou d’une parole qui trouve peut-être sa place. Des photographies pour rendre ces mouvements de l’âme et tenter que ces invisibles que nous portons tous en nous deviennent visibles, sous le voile de la lumière.
« Elle n’attendait pas, il n’attendait pas. Entre eux cependant l’attente.» Maurice Blanchot – L’attente, l’oubli p.36 Ed. Gallimard, 1962
« Tu ne trouveras pas les limites de l’oubli, si loin que tu puisses oublier.» Maurice Blanchot – L’attente, l’oubli p.51 Ed. Gallimard, 1962