© Eric Guglielmi
L'exposition suit une route, celle empruntée d’abord par Arthur Rimbaud au crépuscule du XIXe siècle, puis réempruntée par Éric Guglielmi sur les traces du poète à l’aube du XXIe. Alexandrie, Attigny, Le Caire, Calais, Charleroi, Civitavecchia, Deville, Harar, Hargnies, Les Hautes-Rivières, Laifour, Londres, Monthermé, Obock, Ostende, Renwez, Roche, Rome, Tadjoura, Voncq… Ces images d’aujourd’hui se rendent complices des métaphores d’hier. C’est aussi simple qu’une phrase musicale.
Éric Guglielmi est né à Charleville-Mézières en 1970. Autodidacte, il est engagé dans un labo photo à Paris puis il travaille en tant qu’assistant de mode. À la suite de ses premiers reportages photographiques en Amérique du Sud, Éric devient correspondant pour la presse française au Mali. Il y fonde une agence de photo africaine. De retour en France en 1998, Eric rompt avec le photojournalisme. En 2005, il décide de se consacrer à sa carrière artistique et s’engage dans des projets photographiques au long cours avec l’Afrique et le voyage en toile de fond. Les photos d’Éric Guglielmi ne relèvent pas du documentaire. C’est notamment dans cet apparent paradoxe, entre le traitement décalé du sujet et l’acuité délicate de l’œuvre, que réside la force de son travail.
© Eric Guglielmi, Le Caire, Égypte, 2011