Les images de Pascaline Marre explorent l’absence, une quête insatiable de ce qui échappe à l’homme. Cette problématique l’a conduite à la rencontre de disparus arméniens, d’intellectuels turcs déterrant leur histoire, d’anonymes habitant La Courneuve, ou de marginaux du « progrès » agricole dans le Quercy Blanc. Cela l’a également mené à réaliser des photographies évoquant ses souvenirs intimes dans la maison de sa grand-mère. Si les sujets sur lesquels elle travaille questionnent l’altérité, son écriture photographique reste résolument personnelle et intimiste.
« Mon travail s’inscrit dans mon quotidien. Aller à la rencontre de l’autre dans l’acte de photographier a profondément modifié mon regard sur les choses et le monde, autant que les événements de la vie ont été sources d’inspirations. Ainsi, mon écriture photographique s’est développée, et je me suis peu à peu détachée d’une écriture journalistique de mes sujets pour une approche intimiste. Cette écriture est également nourrie par mes réflexions et par mes études universitaires en histoire de l'art, qui ont forgé mon regard sur l'image et son utilisation ».