Ingrédients nécessaires : un paysage (souvent à mi-chemin du rural et de l’urbain), un habitant qui en explore les bornes, enclin à laisser le photographe se pencher par dessus son épaule. Nous voici partis à musarder le long des clôtures de toutes sortes — c’est souvent par ces lignes-là que je reconstruis des décors que mon œil peut comprendre. C’est un projet modulaire que je mène depuis plusieurs années, une manière d’appréhender les gens sur leurs « terres ». Initialement centré sur des territoires lisières de l’urbanisation, je l’ai peu à peu recentré, au fil des rencontres, sur des décors plus citadins. Et puis d’autres limites se sont fait jour, paysages intérieurs, seuils qu’on hésite à franchir, pointillés que parfois on est seul à voir. Le cadre de l’image unique ne sort pas indemne de ce voyage. Mon point de vue se morcèle, il voudrait tout embrasser en un panoramique improbable — le regardant et le regardé, le dehors et celui ou celle qui l’observe — souvent aux aguets. Extension du format, pour laisser les visuels s’articuler par paires plus ou moins décalées, pour mieux dire la relativité du point de vue, l’arbitraire de la mise au point. Où sommes-nous exactement ? Le doute est permis…
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