Rencontres internationales de photographies contemporaines de Timisoara Roumanie
Le Centre Culturel Français de Timisoara a inauguré en 2005 la première édition des Rencontres Photographiques Internationales de Timisoara sous le nom de « SurExpositions ». Evénement précurseur du genre en Roumanie, elles ont pour objectif de faire dialoguer les différents domaines de la photographie en impulsant des rencontres professionnelles et en proposant des expositions destinées au grand public. Le fort impact de cette manifestation et le réel besoin de développer un tel événement autour de la photographie en Europe orientale, a encouragé l’équipe du CCF à pérenniser celui-ci.
SurExpositions est une manifestation internationale qui participe à la remise en question des frontières intellectuelles et artistiques de la photographie contemporaine, qu’elle soit documentaire, de presse ou artistique. Ces rencontres sont conçues comme un moment de questionnement et de décryptage des images, afin d’initier une réflexion sur le statut de la photographie, sur les enjeux de l’image dans nos sociétés actuelles, sociétés aujourd’hui saturées d’informations ainsi que sur les représentations photographiques.
SurExpositions questionne le statut et la fonction des images dans notre société et s’interroge sur les valeurs que transmettent encore les photographies documentaires. A force d’être exposée, l’image perd-elle ses couleurs et son sens voire sa raison d’être ? Ne devient-elle pas un symbole figé de stéréotypes ? Le regard de l’artiste sur le monde, par le biais de la photographie, pourra-t-il alors redonner son aux images ? Éditions précédentes 2005 Entre Evolution et Révolution. Les sociétés d’Europe Centrale et orientale ont connu ces cinquante dernières années des bouleversements considérables. Il s’agissait alors de rendre visible cette évolution. Réfléchir sur les images des Révolutions en Europe Centrale, c’était aussi réfléchir sur le concept même de révolution : comment et pourquoi les images de ces évènements avaient-elles contribué à les désigner comme « Révolutions » ? Le thème était tout à fait approprié à la ville de Timisoara, dont l’image est restée liée à celles diffusées dans les journaux en décembre 1989, lourds symboles de la manipulation par l’image et du danger que peuvent susciter les images documentaires.
2006 L’édition 2006 s’est tournée vers le processus même de la création photographique, interrogeant la notion de « Passages : entre exception et règle », ou comment la photographie, jouant avec ses propres codes de représentation permet-elle de penser le monde et de se penser elle-même ? C’était ici la question des limites de la photographie, et donc de sa spécificité même, qui était posée.
Cette édition s’est construite autour d’un axe franco-allemand fort, c’est à cette occasion que le Centre Culturel Français et le Centre Culturel Allemand ont commencé une collaboration.
En plus de photographes français et roumains, cinq conférenciers français et six conférenciers roumains ainsi qu’une photographe et une intervenante allemande était présents.
2007 L’édition 2007 de SurExpositions s’est construite autour d’un thème qui s’imposait, notamment dans le contexte actuel de l’adhésion de la Roumanie à l’Union Européenne, celui des Identités, Identités individuelles / Identités collectives.
2008 C’est le thème des confins qui a été choisi pour la quatrième édition de SurExpositions. Les confins, « parties d’un territoire placées à l’extrémité de ce territoire et à la frontière d’un autre » se retrouvent dans la photographie. « Images de confins et confins d’images », telle était la réflexion portée. Timisoara entretient une relation singulière avec les confins : confins militaires de l’Empire d’Autriche au XIVe siècle, aujourd’hui lieu par excellence de la multiculturalité, place multiethnique toujours à la frontière. Mais en dehors de ces confins géographiques, il s’agissait aussi des confins de la photographie elle-même : jusqu’où peut aller l’image pour atteindre ses propres confins ? Commissaires d’exposition : Oana Tanase, muséographe au Musée National d’Art Contemporain de Bucarest), roumaine, et Carine Le Malet, responsable de programmation artistique au Cube, à Paris. Ce co-commissariat a été créé dans le but de renforcer la coopération bilatérale artistique entre les deux pays.
2009 « Poids de la superficialité, légèreté de la gravité » Proposer, inventer, imaginer de nouvelles perspectives, ouvrir avec intelligence et émotion d’autres chemins avec humour ou ironie.
Maître mot : une esthétique décalée sans désabusement et sans arrogance.
Commissaire d’exposition : Anne-Karine Perret, directrice/fondatrice de l’Espace 29 à Bordeaux