Traces, Exposition photographique, Science et Poésie Ce travail à commencé il y a un an, au Sénégal, sur le site du lac retba (lac rose). Marquée par l’atmosphère qui y régnait, par le poids de cette eau à forte teneur en sel, par son environnement extrême, par les espaces où l’eau s’évapore plus qu’elle ne coule; j’ai commencé à photographier des traces. Les traces de la présence de l’eau, qui se modifient sans cesse, mais aussi de son absence. Depuis, je poursuis ce travail de mémoire en photographiant ce que l’eau laisse sur son passage, des espaces traversés par l’eau, stigmatisés par sa course, son emprunte, et les étendues où l’eau encore présente, modifie, transforme ce qui l’entoure. Quelles traces laisse ce liquide incolore transparent, inodore et insipide, milieu indispensable à la vie : ruptures, fractures, fissures, eau ravageuse, destructrice, puissante, purificatrice, douce ou salée, rare et précieuse ? Les échanges entre l’atmosphère et la surface de la Terre dessinent le contour des horizons, creusent, transportent et mélangent les sols. Le cycle de l’eau, le cycle de la vie... Le choix d’aborder ce travail à travers l’utilisation du Holga 120 GCFN, (appareil caractéristique de la Lomographie, de fabrication chinoise utilisant des pellicules de type 120), renforce l’atmosphère onirique recherchée. Il présente quelques défauts, comme l’astigmatisme ou l’aberration sphérique qui contribuent alors à l’esthétique des images. L’apaisement ou l’inquiétude que procure ces lieux, où l’eau a séjourné, guide mon regard vers ces traces qui me sont parfois invisibles et me mène à cette étrange mémoire onirique. Chaque photographie est accompagnée par un poème scientifique ou texte poétique écrit par Julien Aupécle. ‘‘Sentiment - raison, esprit - corps , qui sommes nous ? Etre de chair être de tête. Parole - lien, ce texte que nos lèvres prononcent qui nous fait homme sur la terre et parmi les autres.’’
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