Larry Clark, "Jonathan Velasquez," 2004. Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London.
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris 11 avenue du Président Wilson 75116 Paris France
Première rétrospective en France du photographe et réalisateur Larry Clark, né en 1943 à Tulsa aux Etats-Unis. L’exposition, conçue en étroite collaboration avec l’artiste, revient sur 50 années de création à travers plus de 200 tirages d’origine, pour la plupart inédits.
De ses clichés noir et blanc du début des années 1960 aux longs métrages qu’il réalise depuis 1995 tels que Kids (1995), Bully (2001) ou Ken Park (2002), Larry Clark, internationalement reconnu pour son travail, traduit sans concession la perte de repères et les dérives de l’adolescence.
À côté des portraits de nouveaux-nés et d’animaux réalisés par sa mère photographe dont il était l’assistant, l’exposition présente les images mythiques de Tulsa (1971) et Teenage lust (1983), ainsi que des œuvres inédites de ces périodes. Un film 16 mm sur la vie des toxicomanes de Tulsa, tourné en 1968 et récemment retrouvé, est également projeté pour la première fois.
Des skateboarders de New York au ghetto latino de Los Angeles, Larry Clark révèle, dans ses séries photographiques des années 1990 et 2000, le quotidien d’adolescents en quête d’eux-mêmes, expérimentant drogues, sexe et armes à feu. Les séries 1992, The Perfect Childhood (1993) et punk Picasso (2003), toujours issues de la culture de la rue et du rock, affirment son regard acéré sur la marginalité, telle que l’Amérique refuse de la voir.
Enfin, les grands formats en couleur de la série Los Angeles 2003-2010 ainsi qu’un long-métrage inédit accompagnent le passage de l’enfance à l’âge adulte de Jonathan Velasquez, jeune skater vénézuélien, personnage principal du film Wassup Rockers (2006).
Depuis la parution en 1971 de Tulsa, ouvrage fondateur sur le désarroi et la violence d’une génération, le travail de Larry Clark hante la culture américaine. La force de ses images, au-delà de leur dureté et de leur noire séduction, réside dans la quête d’une vérité nue, d’un réalisme sans fard.
ARC is delighted to be presenting the first French retrospective of photographer and filmmaker Larry Clark, born in 1943 in Tulsa, Oklahoma. Organised in close collaboration with Clark himself, the exhibition sums up a fifty-year oeuvre with over two hundred original prints, most shown here for the first time. From the black and white images of the early 1960s to the feature-length films – among them Kids (1995), Bully (2001) and Ken Park (2002) – he has been making since 1995, this internationally recognised artist offers an uncompromisingly hard look at teenagers adrift without bearings.
In addition to portraits of newborn babies and animals by his photographer mother – Clark worked as her assistant – the exhibition includes the mythic images of Tulsa (1971) and Teenage Lust (1983), as well as other work from these periods never shown before. His 16mm film on addicts in Tulsa, made in 1968 and recently rediscovered, is also being screened for the first time.
In his photo series from the 1990s and 2000s Clark shows us teenagers in a daily round of staving off boredom with drugs, sex and firearms, together with skateboarders ranging geographically from New York to the Latino ghetto of Los Angeles. Equally based on street and rock culture, the series 1992, The Perfect Childhood (1993) and Punk Picasso (2003) confirm his cutting eye for a marginality America refuses to face up to.
The large format colour works of the Los Angeles series 2003–2010, chronicle the evolution from child to adult of young skateboarder Jonathan Velasquez, the central character of Clark's film Wassup Rockers (2006).
Since the publication in 1971 of Tulsa, a seminal work on a generation's lostness and violence, Clark's work has haunted American culture. The power of his images, quite apart from their grimness and dark appeal, lies in his quest for a naked truth, a realism stripped of all prudishness.