L’univers d’Irina Ionesco est en effet peuplé de femmes aux poses provocantes et aux airs d’héroïnes tragiques, s’offrant dénudées comme des objets de possession sexuelle. Il est le fruit de séances de pose qui sont autant de mises en scène, conçues par l’artiste comme des séquences théâtrales.
Avec la série « Lost Bodies – dying artist », Igor Josifov met en scène, dans le décor offert par de vastes espaces naturels, son propre corps.
Celui-ci, ainsi que le paysage où il est exposé, nu, sont affirmés comme de véritables « objets collaborant au processus de création des images finales. »
Egalement sujet/objet de ses œuvres, c’est à partir des années 1950 que Pierre Molinier, après avoir mis en scène son propre suicide dans des photos où il pose crucifié, entame une série d’autoportraits où il construit par photomontage des représentations érotisées, provocatrices de son corps idéal.