Le « Gradient Project » s’inscrit dans un projet très ambitieux. S’il est achevé, il portera sur trois zones ou gradients principaux du paysage israélien, explorant ainsi la réalité contemporaine associée au changement culturel et la dynamique de sa croissance interne. Les œuvres exposées présentent avec soin une certaine ambiguïté. En effet, la même image transmet tour à tour différentes émotions et valeurs. Chaque image doit donc être étudiée attentivement. La dernière montre un pays fragile reflétant la réalité du jeune État, pour le meilleur ou pour le pire, et non le rêve qui l’entoure. Ces images laissent donc place à une vision à la fois personnelle et intime de l’Israël contemporain, tel qu’il est vu par un autochtone qui aime le pays et pourtant n’a pas peur de l’exposer aux autres, révélant ainsi un portrait à la fois critique et bienveillant de ses voyages à travers le gradient côtier.
La qualité exceptionnelle de ces tirages a trait à l’esthétique numérique la plus contemporaine, tout en évoquant la délicatesse des colorations et teintes sublimes d’une Palestine pittoresque et des gravures de Roberts datant du début du 19è siècle.
Les images seront accompagnées d’une bande sonore musicale enregistrée qui a été composée spécialement pour cette œuvre par un compositeur et chef d’orchestre israélien, Itay Talgam. La texture de béton mélangé aux couches multiples et les sons électroniques pures reflètent son interprétation des harmonies aux résonances étranges et difficiles qu’il ressent en présence d’objets artificiels, créant ainsi une harmonie inattendue avec le paysage naturel rencontré dans ces images.