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Le printemps à Pékin : Instants d’avant et d’après (en circuit et en rappel) Site Web : www.photozak.webs.com Il y a dix ans, Zakari Gilbert a découvert sa passion, la photographie, lors de son premier voyage en Eurasie, qu’il explore en Transsibérien entre les capitales russe et chinoise. Depuis, il est retourné régulièrement en Russie avec son épouse originaire de Moscou, Ioulia Kounina, qui l’invitera à la rejoindre à Beijing au printemps 2009. Depuis 2005, il a présenté quatre expositions différentes sur la Russie à Québec, dont Conte photographique : Instants éphémères en Russie éternelle, qui a attiré l’attention des médias et a été très appréciée du public. Sa prochaine exposition, Le printemps à Pékin : Instants d’avant et d’après, a reçu l’appui de la mesure Première Ovation et de la Galerie Tzara, qui présentera l’événement du 19 février au 21 mars 2010. Ce projet original apporte une autre dimension au travail de Zakari Gilbert, non seulement par les images elles-mêmes, mais aussi en raison du traitement de celles-ci. Des diptyques et des triptyques sont formés selon une séquence temporelle ou une correspondance entre lignes ou zones obscures. Des couleurs sont parfois légèrement désaturées pour permettre au public de voir autrement un moment d’une courte suite filmique sans trop l’altérer. Les montages verticaux et horizontaux ainsi créés invitent le public à se fondre dans un univers chinois à la fois dynamique et statique, poétique et humoristique. L’auteur, emballé d’avoir reçu la chance de se produire en galerie pour la première fois, promet une exposition étonnante qui marquera les esprits. Le printemps à Pékin, c’est un indicatif spatial et temporel, bien que quelques images seulement aient été captées à Pékin, mais il s’agit également d’un clin d’œil au livre que lisait Zakari Gilbert lors de son séjour en Chine. Ce roman, intitulé L’automne à Pékin, est un classique de Boris Vian, mais l’histoire ne justifie en rien ce titre. Or, celui-ci a fait en sorte qu’un voyageur l’a lu à Pékin en 2009 et associe maintenant cette œuvre littéraire à des images chinoises. Le temps, l’espace et les contrastes entre contemplation et humour y sont traités par Vian, un peu comme le photographe s’est appliqué à le faire dans son projet. Du coup, voilà que l’auteur de l’exposition, invité à présenter son travail à la Galerie Tzara, a l’occasion de lier d’une certaine manière le nom de Vian à celui de Tzara, deux artistes associés au mouvement surréaliste, un drôle de hasard. Le sous-titre, Instants d’avant et d’après, met en évidence les petites séquences filmiques qui constituent le fil conducteur de l’exposition. L’idée de l’auteur était d’offrir des segments de vie auxquels il avait assisté, par opposition à l’image unique, qui ne permet pas de voir l’avant et l’après. De courtes périodes s’animent ainsi sous nos yeux, puis dans nos têtes. Par contraste, il a voulu également insérer des images statiques, où le silence et l’absence se rencontrent pour évoquer la paix mais aussi le mystère. Les moments d’après deviennent ceux d’avant dans une roue qui ne cesse de tourner, mais sans mouvement l’œil n’a plus de référence et le temps semble figé, ce qui nous apaise et nous permet de nous accrocher à l’immobile, à l’immuable... ne serait-ce qu’un instant.