Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Ensemble d'expositions en Champagne-Ardenne Champs libres : 10ème édition Vaste territoire aux multiples diversités géographiques, ethniques, et culturelles, l'Afrique a produit à travers les siècles un art original. Aujourd'hui, de par sa vitalité la création plastique africaine s'insèredans les courants artistiques contemporains et sur la scène internationale. Champs libres lui consacre sa dixième édition. D'une exposition à l'autre, l'Office Régional Culturel de Champagne-Ardenne propose un dialogue entre une douzaine de créateurs africains, métisses ou européens, peintres, sculpteurs, ou photographes venus de là-bas, de France ou de Champagne-Ardenne. Fruits de partenariats avec les associations ou municipalités qui accueillent les œuvres, mais aussi avec le Centre Culturel de Cotonou au Bénin, l'Association rémoise Cascade et le Musée d'art moderne de Troyes, les différentes expositions conçues par l'Orcca honorent les quatre départements de la région :dans les Ardennes, le Château fort de Sedan ; dans la Marne,l'Eglise de Pontgivart à Auménancourt ; en Haute-Marne, le Château du Grand Jardin à Joinville ; dans l'Aube, le Centre d'art Camac de Marnay sur Seine et la Maison pour Tous de Sainte-Savine. Présentation des artistes : Mohamed Camara est né au Mali en 1985. Photographe de la génération de l'image, il vit et travaille à Bamako. Son travail photographique sur les « Chambres maliennes » est empreint d'une grande poésie au rendu pictural. C'est par l'angle le plus intime qu'il observe, en mettant en scène les jeunes Bamakois dans leur chambre. Ses photographies, minutieusement cadrées, révèlent une esthétique du vide, qui n'est pas celle de la misère : intérieurs dépouillés, murs presque nus, parfois recouverts de peinture blanche ou de ce bleu particulier propre au Sahel. Dans un pays marqué par une forte tradition de la photographie, des « studioistes » auxphoto journalistes, le travail de Camara, basé sur la photographie numérique, renouvelle avec force le genre dans une nouvelle esthétique. Ousmane Ndiaye Dago est né au Sénégal, en 1951. Formé à l'Institut National des Beaux Arts de Dakar, il a également fréquenté l'Académie royale d'Anvers, en Belgique. Au carrefour de la peinture, de la sculpture et de la photographie, son travail appréhende lecorps féminin comme objet esthétique. Pour contourner les tabous sociaux liés à la représentation du nu, il prend le parti de ne jamais montrer le visage de ses modèles, et de les habiller de matières différentes. Enduits de terre ocre, d'argile blanc, de sable ou de boue, les corps sont peints de multiples couleurs fabriquées par l'artiste, avant d'être photographiés. L'alliance des trois modes d'expression artistique confère à ces « Femmes terres » une nouvelle puissance plastique : corps pétris, voilés, penchés ou enlacés, sagement pudiques et non moins voluptueux. La volonté de Dago est de prouver que la photographie sénégalaise offre de plus larges possibilités que la tradition du portrait qui lui est initialement associée. Il est l'un des rares artistes africains à avoir été sélectionné à la Biennale de Venise (2001). Les photographes Camara et Dago sont exposés au Château du Grand Jardin à Joinville (Haute-Marne : 52) jusqu'au 17 juillet 2005. Horaires du Château depuis le 1er juin : ouvert tous les jours, de 10h à 19h. Renseignements : 03 25 94 17 54 www.legrandjardin.com accueil@legrandjardin.com Crédit photographique : Ousmane Ndiaye Dago Femme Terre, 1998-1999, 140 x 100 cm, cibachrome © Prearoeditore, Milan et Ousmane Dago