Forum des Halles Paris 101 Porte Berger 75045 Paris France
L'Espace Créateurs du Forum des Halles Porte Berger et Grand Balcon au niveau -1 présente "Shopping addicts". Ce lieu de passage, plus ouvert qu'une galerie d'art, ancré dans la vie de la cité, apparaît comme un espace en constant progrès, caractérisé par ceux qui l'empruntent et lui donne vie. Traversés par lumière, les accrochages se voient de l'extérieur comme de l'intérieur, ils brisent les limites du dedans-dehors de l'exposition en reflétant l'interrogation entre réalité et virtualité de ses portraits.
L’Espace Créateurs du Forum des Halles propose un travail artistique d’extrapolation sous forme d’une série de portraits imaginés par le photographe Jurgen Ostarhild.
Ces visages, véritables échantillons de profils morphologiques, ont été créés à partir d’un gabarit emprunté à un système de données biométriques (ISO-IEC 197945) utilisés en anthropologie et en médecine.
C’est la diversité des 42 millions de fashionitas circulants chaque année dans le Forum des Halles, qui a inspiré Jurgen Ostarhild en lui donnant l’idée de décrypter les milliers de détails et d’en faire des portraits type de sympathiques shopping addicts. Mieux qu’une thérapie le power shopping, partie intégrante d’un mode de vie urbain, est reconnu comme un sport déstressant et énergisant, garant d’une bonne santé morale.
Alors déculpabilisons et cheese !
«Jusqu’ici, pour moi, la photographie du vingtième siècle s’appuyait surtout sur les possibilités du numérique que j’ai exploré pour accéder à une nouvelle réalité en créant et montrant des personnages et des paysages fictifs. Aujourd’hui, j’utilise la photographie dans divers contextes sociaux afin de créer des évènements comme l’installation « Büro für Volksschoenheit » (le bureau de la beauté du peuple) qui a eu lieu à Avignon, Berlin et Munich.»
Depuis la nuit des temps, l’art n’a été qu’une question de chimie entre l’homme et la matière. Autrefois les grands maîtres travaillaient avec un modèle préconçu selon des critères esthétiques. Au 21e siècle, grâce à des logiciels sophistiqués, on peut à l’infini recréer le genre humain. Si la matière a évolué, le principe, lui, perdure.
Jurgen Ostarhild
