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Marcel Imsand 80 ans du photographies

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Expositions du 28/11/2009 au 14/2/2010 Terminé

Musée Gruérien Rue de la Condémine 25 1630 Bulle Suisse

A l’occasion des 80 ans du photographe Marcel Imsand et en collaboration avec le Musée de l’Elysée (Lausanne), le Musée gruérien présente un chef- d’oeuvre du photoreportage:

«De dos, le monsieur paraît étrange: un long manteau sombre, des pantalons trop courts, des gros souliers. Sur la tête, un béret basque et une longue chevelure blanche qui s’en échappe. Dans le dos, un sac à provisions. L’homme est chargé.
Dans la main droite: un bidon à lait. Et dans la gauche… un géranium!»
Ainsi commence la rencontre de Marcel Imsand et de Paul Leiser, racontée par Jean-Bernard Repond dans la seconde édition du livre Paul et Clémence. Paul Leiser était un homme philosophe et solitaire qui vivait avec sa servante Clémence aux limites de la misère dans une ferme isolée aux Dailles, près de La Sarraz (Canton de Vaud, Suisse). Cette série est née de l’amitié qui se noua pendant dix ans, jusqu’à la mort, entre le photographe et ces deux personnages. Une longue aventure humaine dont les images comptent parmi les chefs-d’oeuvre du photoreportage. Le Musée gruérien expose les 61 tirages conservés au Musée de l’Elysée (Lausanne, Suisse).
Paul et Clémence, éditions 24 Heures, 1982 Extrait de l’introduction de Bertil Galland «Imsand découvrit les Dailles avec stupéfaction. Il s’y rendit chaque mois pendant dix ans. Il prenait le train pour Eclépens, traversait la plaine et gagnait la ferme de Paul Leiser en grimpant par champs et futaies. Il s’accoutuma sans peine à la crasse, au pathétique désordre. Mais comment expliquer que ce soit noué un tel lien affectif entre trois personnes si dissemblables? Au yeux d’un observateur froid, Leiser ne pouvait passer que pour un pauvre vieillard ratiocinant et vaticinant, un philosophe sans oeuvre, un cultivateur sans fruits. Mais pour Marcel Imsand, Paul Leiser fut l’homme qui avait eu le courage de sa solitude, entre les anémones du printemps et les mélancoliques pluies d’automne. Les idées avaient trouvé leur jardin. Les Dailles avaient le rayonnement d’un refuge. Le citadin, soudain coupé d’un monde agité qui l’oppressait, avait chaque mois le sentiment d’y retrouver son âme. L’existence, dans les gestes de Clémence, était ramenée à sa parfaite simplicité. La foi, l’affection, le pain, les saisons.»
Marcel Imsand, Médiathèque Valais, Martigny, 2007
Extrait de la préface de Jean-Henry Papilloud.
«Derrière les photographies d’un instant, on découvre un homme sensible qui a aussi besoin de la durée pour exprimer la profondeur de rencontres exceptionnelles. Il répond à cette nécessité par le biais d’aventures photographiques qui donnent une autre dimension à son approche. Parallèlement aux amitiés aux longs cours, il s’invite dans la vie de quelques marginaux qui deviendront, des années durant, ses compagnons de route. Avec eux, il partage sa part de solitude. Avec une telle intensité qu’il ne vit pleinement qu’une seule expérience à la fois. Sans l’avoir prémédité, ces démarches aboutissent à des chefs d’oeuvres: Paul et Clémence en 1982, Luigi le berger en 1991, Les frères en 1997.
Dans ces travaux de longue haleine, Marcel Imsand atteint le sommet de son art. Et l’on se rend compte que l’essentiel réside dans l’alchimie entre un regard et des sentiments. La photographie témoigne du dialogue avec l’autre. Elle poursuit la rencontre, elle la sublime. Elle est une prière, un acte d’amour, un pari sur la vie. Pour Imsand, le secret est là : «Les gens que j’ai photographiés, je les ai aimés et puis ils m’ont aimé.» Tout le reste en découle. La technique n’est qu’un instrument au service de ce dessein. C’est pourquoi Marcel Imsand n’opère jamais avec un éclairage artificiel.
Il ne multiplie pas les prises de vues. Il attend le bon moment, choisit la lumière, l’ambiance. Avant d’appuyer sur le déclencheur, il a une parfaite idée de la photographie qu’il va réaliser. De ce fait, une ou deux prises de vues lui suffisent pour capter ce qui l’intéresse vraiment : une atmosphère. Tout n’est pourtant pas encore dit. L’oeuvre n’est aboutie, présente, qu’après l’épreuve du laboratoire. Les opérations de tirage permettent au photographe de recréer l’ambiance vécue. Sur la feuille de papier sensible, il promène ses mains, retient un ciel, éclaircit une zone. Ses souvenirs sont suffisamment vifs pour qu’il essaie de les retrouver dans la révélation de l’image. Une expérience qu’il pousse à ses limites avec les virages qu’il travaille comme s’il voulait reproduire le clairobscur des peintres d’autrefois.»
Biographie de Marcel Imsand
Marcel Imsand est né en Gruyère (Canton de Fribourg, Suisse) en 1929. Sa mère était couturière à Broc. Son père, ouvrier Haut-valaisan, travaillait sur les routes de la région: ses convictions socialistes lui avaient fermé les portes de la fabrique de chocolat de Broc. Marcel a traversé la petite enfance en compagnie de ses grandsparents dans leur ferme de Pringy, en dessous du château de Gruyères. Ces souvenirs sont gravés en l’adulte qu’il est devenu, impliquant un fort attachement à cette région qui l’a vu grandir.
A 15 ans, il quitte sa famille à la recherche d’un métier. Il sera, à Neuchâtel, mécanicien de précision, profession qu’il exercera jusqu’en 1964. Un Kodak Baby, reçu à 16 ans, lui permet d’exprimer sa grande sensibilité en images. Un ami, membre d’un photo-club, va lui révéler sa passion et réorienter son existence. Sans quitter l’usine, il consacre alors ses loisirs à la prise de vue de paysages, de scènes de rue, de portraits. Son don exceptionnel pour l’instantané et ses qualités remarquables de cadrage et de tirage - le tout marqué par une intense charge intime qui n’ira que s’accentuant - frappent les clubs d’amateurs qu’il fréquente et lui valent de nombreux prix nationaux et internationaux.
En mai 1964, il fait le saut et s’établit en indépendant à Lausanne. Au début il tire ses négatifs dans la petite salle de bain familiale avant d’installer son atelier, devenu mythique, au 9 de la rue de l’Ale. Il devient le photographe officiel du Théâtre de Beaulieu où se produisent, à la fin des années 60, de grands artistes:
musiciens, acteurs, chanteurs, danseurs. Marcel Imsand s’est illustré par la publication d’étonnants livres de photographies où s’exprime son sens aigu du contact humain: «Paul et Clémence», la solitude d’un vieil original et de sa bonne; «Luigi le berger» la transhumance d’un pasteur bergamasque et ses brebis; «Evelyne» star de cinéma alémanique et sa mystérieuse beauté; «Les Frères», jumeaux dans leur ferme gruérienne. Marcel Imsand est aussi connu pour des portraits très personnels de personnalités telles que Barbara, Maurice Béjart ou Cindy Crawford. Auteur d’une septantaine d’ouvrages, il a été lauréat de nombreux prix et distinctions: Bourses fédérales des arts appliqués en 1970 et 1971, Prix des Murailles en 1976, Prix Crédit Suisse de la photographie en 1984, Grand prix de la Fondation vaudoise pour la création artistique en 1988.


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