L’exposition Série Polage présentée à la Galerie Celal offre une facette inédite du travail mené, depuis les années 1980, par Marcos Bonisson dans ses recherches de construction/déconstruction de l’image. Très loin de ses images en Noir&Blanc de la série du Corps Solaire, Marcos Bonisson réinterprete la notion de “cut up “ de William Burroughs (qui consistait à construire, à partir d’une appropriation de textes préexistants, une narrative hybride, faite d’improvisations, de fragments textuels) Transposant ainsi à sa manière la théorie du hasard au geste photographique, Marcos Bonisson nous livre un travail beaucoup plus intimiste de son processus créatif. Dans une logique de remodelage continue de la réalité, il procède à des interventions (découpage, collage, pointe sec) sur ses images polaroids (SX70 et 600). D’une image à l’autre, on prend conscience que cette géométrie du hasard propre à cette expérience artistique n’est cependant pas aléatoire, nos champ visuels se voient ainsi ré-articulés, rénovés, restructurés. Cette exposition nous offre une oscillation entre les deux territoires, du monde visible et de celui reconstruit par l’artiste. Tout peut être transformé, y compris l’image issue du temps instantanné du Polaroïd.
Les oeuvres de Marcos Bonisson sont présentes dans diverses importantes collections brésiliennes et internationales comme celle de Gilberto Chateaubriand, Joaquin Paiva, Fondation Cartier pour L´Art Contemporain et de la Maison Européenne de la Photographie à Paris. Lauréat d’une bourse Rio Arte en 2000 pour son projet vidéo Héliophonia, qui aborde le Quasi-Cinéma de l’artiste Hélio Oiticica; en 2006 il a été invité à participer à la 27è Biennale Internationale de São Paulo. Cette exposition est présentée en exclusivité et avant-première en novembre 2009 à la Galerie Celal