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Amazone : de Belém à Bélen, Un monde en suspens
L’Amazone n’est pas un fleuve, c’est le fleuve. Impossible de restituer en mots un tel géant. Remonter l’Amazone, c’est décrire la vie des cargos mixtes qui le sillonnent. C’est aussi voyager au cœur des problématiques environnementales et énergétiques de la planète : peuples autochtones confrontés à l’orpaillage sauvage en Guyane et ailleurs, peuples de l’eau abandonnés à leur sort, chassés toujours plus loin par les grands propriétaires terriens avides de terres où cultiver le soja.
L’Amazone, aujourd’hui déforestée à plus de 17%, a subi de terribles dégâts. La parcourir, c’est naviguer sur le Rio Negro qui abrite les 700 îles du plus grand archipel du monde, alimenté par des milliers de sources qui sourdent des Tepuis vénézuéliens, le monde perdu dont on a récemment reconnu les droits. Passé Manaus, l’Amazone mène aux trois frontières, jonction de la Colombie, du Pérou et du Brésil, lieu de tous les trafics. Là, il passe au large d’un autre affluent, le Napo, qui pénètre en Equateur où les peuples premiers mènent un combat décisif contre les pétroliers. A des milliers de kilomètres de Belém apparaissent enfin les maisons flottantes de Bélen, faubourg d’Iquitos la péruvienne. L’Amazone traverse un monde blessé. Mais encore sauvable. Montrer les blessures, mais aussi la beauté de ce monde-là, qui peut et doit être sauvegardé, tel est le but de cette exposition. Porter un regard sur un monde en suspens.
Patrick Bard et Marie-Berthe Ferrer Marie- Actualités autour de l’exposition Le vernissage aura lieu le vendredi 13 novembre 2009, en présence de José Gualinga, représentant du peuple Kichwa de Sarayaku (Amazonie équatorienne) en lutte contre l'industrie pétrolière. Une conférence de presse avec José Gualinga se tiendra à 18h00. Le vernissage lui fera suite, à partir de 19h00, ainsi qu'une signature de l'ouvrage « Amazone, un monde en suspens », de Patrick Bard et Marie-Berthe Ferrer (Seuil). Notre partenaire, Ulysse/Courrier international, publiera une annonce de l'exposition dans son numéro spécial « Fleuves » à paraître en novembre 2009, sur une demi-page ainsi que dans Courrier international. Interventions medias : sur France Inter dans l’émission « Au détour du monde » le 23 novembre ;
le magazine d’Arte, Ulyssemag.com et Mediapart : dates à confirmer. Patrick Bard Photojournaliste, écrivain, Patrick Bard a notamment travaillé sur la banlieue, les frontières et les routes. Son premier roman, « La frontière», a reçu le prix Michel Lebrun (2002), le prix Brigada 21 (Espagne, 2005) et le Prix ancres Noires (2006). Membre de la Maison de photographes Signatures, il a récemment publié « Amazone, un monde en suspens » (2009) aux éditions du Seuil, avec Marie-Berthe Ferrer, en compagnie de qui il arpente l’Amérique Latine depuis de nombreuses années. Il mène par ailleurs une recherche personnelle sur la problématique de l’eau et sur les peuples autochtones des Amériques. Son travail photographique a été exposé au Centre Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, mais aussi à travers le monde. Il a récemment participé à l’exposition « Peuples autochtones des Amériques » (Musée des Confluences Hors les murs, à Lyon, 2009) et réalisé l’exposition « L’eau Libre », présentée dans le cadre du Festival de l’Oh ! 2009 (L’eau Libre, éditions Terre Bleue, 2009). Ses œuvres ont été acquises par de nombreux musées.
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José Gualinga
José Gualinga est membre de la nation Kichwa de Sarayaku, peuple autochtone d’Amazonie équatorienne en lutte contre l’industrie pétrolière. En 2008, il a été distingué par Amnesty International parmi vingt personnes dans le monde, aux côtés de la birmane Aung San Suu Kiy et d’autres défenseurs des droits humains. En butte depuis plus de sept ans aux agressions des pétroliers, les Sarayakus ont choisi de répondre aux violences par un symbole universel de paix : « La frontière de vie », un ensemble de clairières où pousseront en trente ans, sur tout le pourtour du territoire de Sarayaku des arbres dont la canopée fleurira, rendant ainsi la frontière de leurs terres visible du ciel.
Signatures
Signatures est la mise en commun des expériences de deux professionnelles de la photographie au service de quarante cinq photographes. Sa vocation est la diffusion et la production de reportages sur les faits de société, la vie quotidienne, la politique et l’économie pour la presse, la communication et les institutions. Ni agence, ni collectif, Signatures est une « maison de photographes », un lieu d’échanges où les auteurs sont accompagnés pour monter leurs projets, dont la diffusion est assurée par le serveur numérique http://www.sig, un outil au service de tous les utilisateurs d’images. Signatures, c’est également une galerie en ligne, destinée aux collectionneurs, une print room accessible sur rendez-vous et un catalogue d’expositions thématiques à disposition des collectivités locales et territoriales, des entreprises et des associations.