Ce « passeport diplomatique » est un carnet de bord rétrospectif et intimiste. Célèbre photographe américain, disciple d’Eugène Smith, Stanley Greene revient ici sur sa carrière : de la photo de mode au reportage de guerre (Soudan, Rwanda, Tchétchénie, Afghanistan, Irak) en passant par des photos plus personnelles. Ses commentaires en « voix-off » nous éclairent sur sa pratique et rappellent que le professionnel et le personnel se tressent l’un à l’autre pour dessiner une approche du monde et de ses fracas, un regard sur les individus qui le peuplent.
Livrer ainsi son journal intime était un pari risqué. S’il est réussi c’est que Stanley Greene ne joue pas les héros, n’accumule pas les superlatifs sur l’horreur ou le danger, mais raconte simplement, ses doutes et ses peurs, ses interrogations sur la motivation de la violence et la notion de courage, son quotidien chaotique, l’amour et les séparations. Avec sincérité. Composé de courts récits où les images privées cohabitent avec les documents les plus durs sur la Tchétchénie ou le Rwanda, ce livre offre une passionnante introspection.
Publié en coédition avec Mets & Schilt.
Né à New York en 1949, Stanley Greene se lance dans la photographie après sa rencontre avec Eugène Smith, l’un des plus grands et des plus anciens photojournalistes, et il remportera d’ailleurs le prestigieux prix éponyme en 2004, pour son reportage sur la guerre en Tchétchénie. D’abord photographe de mode, il se spécialise ensuite pour l’agence VU' dans les reportages durs, sur la misère, la guerre en Afrique, en ex-URSS, en Asie, en Amérique Centrale ou au Moyen-Orient. Pendant une dizaine d'années, il photographie le martyr du peuple tchétchène. En 2007, il participe avec d’autres photographes à la création de l’agence Noor… Greene a remporté trois prix World Press.
4 novembre 2009, 45 €.
288 pages, 170 x 225 mm, broché.
ISBN : 978-2-84597-354-1