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En passant par la Chine présente une sélection très serrée du travail photographique de Marc Mangin en Chine, pays qu’il parcourt de long en large depuis le début des années quatre-vingt-dix. L’auteur nous fait partager un voyage derrière la vitrine moderniste à laquelle les autorités de Pékin voudraient limiter l’image du vaste empire céleste. Ses images s’inscrivent dans le prolongement du travail effectué par les Henri Cartier-Bresson et les Marc Riboud au milieu du XXe siècle. Elles saisissent le quotidien du peuple, la Chine populaire qui, de Marco Polo à Robert Van Gulik, en passant par Victor Segalen continue de fasciner le reste du monde. Travail argentique (on serait presque tenté de dire « évidemment »), en noir et blanc, sans filtre ni lumière artificielle ; travail dans le temps ; travail de mémoire. Comme le dit si justement Gilles Laprévotte, Marc Mangin maîtrise l’art de photographier « le temps qui passe, inexorablement ». Il semble surtout doué pour mettre son sujet dans la confiance indispensable à la rencontre et qui lui facilite le recours au 50mm
MARC MANGIN
Né à la fin du séjour de ses parents au Maroc, Marc Mangin partage, depuis le berceau, avec son père, le goût du voyage. Les études le contraignant à la sédentarisation, il les abandonne avant même de les avoir réellement entreprises pour se lancer à l’assaut du monde. Il parcourt d’abord l’Europe puis, l’Afrique du Nord, l’Afrique noire, le Proche et le Moyen-Orient et, enfin, l’Asie. Il aiguise son regard et sa plume au fil des kilomètres, vit de collaborations avec la presse pendant un quart de siècle, avant de s’abandonner totalement au vagabondage. « Photographe errant » et « écrivain voyageur » il s’est taillé une solide réputation de connaisseur des Philippines et de la Chine notamment. Artisan de sa vie, il demeure fidèle à l'argentique, travaille en en noir et blanc en excluant les filtres et la lumière artificielle. Une démarche qui demande certes du temps, mais Marc Mangin n’est pas le genre d’homme à se priver d’en prendre.