Le regard inédit d’un photojournaliste libanais sur la guerre en Irak
« Une avenue déserte, des réverbères, les branches des arbres qui dansent dans le vent poussiéreux du désert. La patrouille disparaît dans cette valse obscure. Je n'ai plus de repères. Il n'y a plus de lieu, plus de temps. Je pourrais être n'importe où. Je pourrais être ailleurs. »
Le livre: Comment garder une part d’humanité au milieu du chaos de la guerre, en équilibre entre l’objectif d’un appareil photo et la réalité de l’Irak sous occupation, dont le peuple lutte sans cesse pour rester digne malgré l’horreur et l’humiliation ? Depuis près de trente ans, Patrick Baz, photojournaliste à l’AFP, couvre les conflits qui secouent la planète. Dans « Don’t take my picture. Iraqis don’t cry », il nous fait vivre, à travers son objectif et des extraits de son journal de bord, des instants saisissants de la guerre en Irak entre 2003 et 2008. Lancé en avant première au Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre qui a eu lieu du 5 au 10 octobre 2009, « Don’t take my picture. Iraqis don’t cry » a reçu un très bon accueil de la part du public et de la presse française et internationale. Le Prix Bayeux-Calvados est destiné à rendre hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour permettre au public d'accéder à une information libre. Cet événement lié aux médias français et étrangers, s’attache à offrir, le temps d'une semaine, une fenêtre ouverte sur l’actualité internationale.
Note sur l’auteur
« Je suis né sur ce qui deviendra une ligne de démarcation, c’était peut-être un signe ».
Patrick Baz, franco-libanais, est né le 7 mai 1963, à Beyrouth. Quand la guerre du Liban éclate, en 1975, il n’a que 12 ans. Résidant non loin de la ligne de démarcation qui sépare les quartiers chrétiens et musulmans de Beyrouth, il est contraint de grandir plus vite, au rythme des bombes.
Fasciné par la guerre et les miliciens qui contrôlent son quartier, il décide de flirter avec la mort, non pas avec des armes mais avec un boitier. Un appareil photo qu’il ne lâchera plus, et grâce auquel il pourra se procurer sa dose d’adrénaline quotidienne. Le Liban devient alors son terrain d’apprentissage. Entre 1980 et 1988, son objectif de photojournaliste free lance est pointé sur les affrontements de rue, les voitures piégées, les bombardements, l’invasion israélienne, jusqu’à l’incompréhension, jusqu’au dégoût.
En 1989, l’Agence France Presse (AFP) lui donne l’opportunité de couvrir la première Intifada. A 26 ans, Patrick Baz se rend dans les territoires occupés palestiniens, Gaza et la Cisjordanie. Il y découvre une terre où les pierres comptent plus que les hommes. Entre temps il couvre d’autres conflits qui secouent la planète, notamment la première guerre du Golfe en 1990, le Kurdistan en 1991, la Somalie, l’enfer de Sarajevo en 1993.
Patrick Baz devient directeur photo pour le Moyen-Orient de l’AFP en 1996 ce qui ne l’empêche pas de continuer à courir toujours vers les zones de fracture, là où la vie est plus intense car plus fragile comme en Irak depuis 1998. Il est d’ailleurs nommé directeur du bureau de Bagdad pendant l’invasion américaine en 2003. En Irak, il rencontrera les insurgés de Falloujah, vivra l’« embedment ». Il y connaîtra aussi l’angoisse de l’enlèvement, mais surtout en repartira marqué par le regard des enfants de la guerre. Un regard que Patrick Baz, après plus de 20 ans de carrière, nous dévoile dans un premier livre poignant.
Note sur l’éditeur
Depuis sa création en 2003, la maison d’édition Tamyras a tout misé sur l’énergie créatrice et les véritables opportunités qu’elle provoque. Refusant de suivre des chemins tout tracés, son objectif est de provoquer de belles rencontres, toujours à la recherche de coups de cœur, d’alchimie créatrice. Et toujours en explorant les milliards de possibilités du Livre à travers des idées, concepts et supports avant-gardistes. La mission de Tamyras est simple : croire au talent et être là pour lui donner la dimension qu’il mérite. Comme un véritable catalyseur d’innovation et d’expérimentation.
Les valeurs de Tamyras :
-La diffusion de par le monde de la Méditerranée, espace, culture, valeur et idées
-L’excellence accompagnant toutes les étapes de nos projets
-L’ouverture d’esprit et le foisonnement des idées
-L’innovation continue dans le monde du Livre
Les collections de Tamyras :
Depuis sa création, Tamyras s’est imposée au Liban comme une maison d’édition de référence en langue française qui a toujours supporté la diversité de la culture libanaise. En 2008, pour asseoir sa présence en français et atteindre de nouveaux horizons littéraires, elle ouvre à Paris. Afin de répondre à la demande de plus en plus forte dans les pays du Moyen-Orient, elle souhaite également développer ses compétences en langue arabe.