Le vide, la vacuité, le désœuvrement explorés dans ces pages, sont sujets à de passionnantes interprétations et diversions dans les domaines des arts numériques interactifs, de la photographie, de la création musicale et sonore, de la poésie, des médias, de l’art contemporain… et même de la psychanalyse et des sciences physiques.
Pétris dans tous leurs sens et prolongements, ils invitent le lecteur une certaine disponibilité rêveuse de la pensée, comme porté sans efforts entre les lignes de l’intervalle, du sublime, des jours de pluie, du silence du geste, de l’invu et de l’invisible.
Parler du vide c’est parler de ce qu’il n’est pas, parler de l’absence par ce qui l’évite, parler du silence en creusant le temps, finalement déployer grand savoir et énergie à résister à l’attraction presque fatale que le mot même exerce sur l’esprit. (…)
Il me plait aussi, et j’espère qu’il plaira au lecteur que ce cahier Louis-Lumière propose, pour la première fois, à son numéro 6, une œuvre graphique… un vide qu’il fallait combler ?
Editorial de Francine Lévy, Directrice de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière
Sommaire :
· Exemples de l’évolution conjointe des propriétés prêtées au vide et des avancées théoriques en Physique, Laurent Millot
· Du retrait au manque dans les arts numériques interactifs, Lessness, Monique Maza
· Le silence gestuel, source de langages musicaux, Bernard Dewagtere
· Quelques silences, Jean-Yves Bosseur
· Un théâtre sans acteurs : l’enlèvement de Hanns Martin Schleyer par la Fraction Armée Rouge, Jeremy Hamers
· Couronnement de la mort et sublimation du vide, Dr Bernard Auriol
· Vacance, Gérard Leblanc
· Photographies de l'invisible : Cahier photographique d’Anne Paounov
· Cinq notes nonchalantes sur le désœuvrement, Dominique Noguez
· Notes et prétexte à « Penser au milieu », Frédéric Mathevet.
· Espaces lacunaires, François Bonnet
· La perversion du vide, Gérard Pelé
Le cahier Louis-Lumière est une revue annuelle éditée par l'Ecole nationale supérieure Louis-Lumière.