A la Barak 10 rue de la petite loge 34000 montpellier France
« Le Petit Garagiste » est un projet photographique réalisé sur les métiers artisanaux de l’automobile des quartiers de Montpellier.
« Le Petit Garagiste est avant tout un voyage au coin de la rue. La première fois que j’ai découvert le petit garage en bas de chez moi, j’ai été transporté dans un décor de cinéma; cette ambiance lumineuse dense et contrastée m’a tout de suite captivé.
Le petit monsieur réservé, que l’on aperçoit à travers son hublot m’annonce qu’avant-guerre, son atelier était une ancienne écurie; les vignes y poussaient tout autour… » L’homme y travaille seul depuis 1984, avant même la naissance du photographe.
Après cette première rencontre Guillaume Martial sillonne à bicyclette les alentours de l’Ecusson (centre-ville de Montpellier) à la recherche de ces petits garagistes. Il y rencontre mécaniciens, électriciens automobiles, peintres en carrosserie, selliers, spécialistes en voitures de collection…
Chaque atelier dégage une atmosphère particulière.
L’architecture atypique mêlant toutes sortes de matériaux, les murs sales et chargés d’histoire portent l’empreinte des hommes qui se sont approprié ces espaces de travail depuis plusieurs générations. « J’aime les murs qui parlent, quand la matière s’exprime de façon authentique »
Souvent, le garage est une histoire de famille, qui se transmet de mains en mains.
Les hommes se livrent peu à peu, et lui font partager la passion de leur métier.
« Ces petites structures locales se meurent face aux franchises géantes des zones industrielles, mais c’est avant tout l’authenticité de ces métiers de quartier que je souhaite mettre en lumière, le petit artisanat se faire rare dans nos villes »
Très vite, le jeune photographe accorde autant d’importance à la beauté plastique des lieux, qu’aux hommes qui les font vivre.
« Les personnages que je photographie sont indissociables de leur décor ». En noir et blanc, de farouches visages surgissent de leur scène, les silhouettes à demi plongées dans les engins se dessinent en contre jour ; et l’espace d’un instant prennent la pose l’air de rien, comme pour nous transporter dans un ancien temps pourtant bien actuel.